L’Actualité La cour de Tipasa ordonne la confiscation de tous ses biens

12 ans de réclusion criminelle pour Mme Maya

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Souhila HAMMADI Publié 02 Janvier 2021 à 01:03

© D. R.
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Zoulikha Chafika Nachinachi, qui se faisait passer auprès de la nomenklatura pour Mme Maya, “la fille cachée de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika”, a été condamnée à douze années de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 6 millions de dinars et la confiscation de tous ses biens. 

La cour d’appel de Tipasa a confirmé, ainsi, la sentence prononcée par le tribunal de première instance de Chéraga, le 14 octobre dernier, contre la dame de 62 ans. La haute juridiction a confirmé, également, le jugement rendu contre ses deux filles Imène et Farah, soit cinq ans de prison ferme chacune, une amende de 3 millions de dinars et la saisie de leurs propriétés et de leurs avoirs bancaires.

Les trois femmes sont inculpées pour blanchiment d’argent, transfert illégal de monnaie étrangère vers l’étranger (l’équivalent d’environ 1,5 million d’euros sur plusieurs années) avec la complicité d’agents de la Police des frontières et des responsables au Salon d’honneur de l’aéroport international Houari-Boumediene et obtention d’indus privilèges.

Pour préjudice causé au Trésor public, elles sont astreintes à verser dans ses caisses 600 millions de dinars à titre compensatoire. Mohamed Ghazi, ancien wali de Chlef, puis ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a été condamné à 10 ans de détention et un million de dinars d’amende. 

Pendant quinze ans (2004-2019), l’ancien haut cadre de l’État, au service de Mme Maya, lui facilitait les contacts et les démarches. Il a largement contribué à alimenter la légende de la fille présumée du chef de l’État, en exercice à l’époque, et à constituer son cercle d’influence et sa fortune.

La présidente de la chambre pénale près la cour de Tipasa a réduit, néanmoins, la peine infligée à son fils, Chafie Ghazi de 5 ans à 18 mois de prison ferme et 500 000 DA d’amende. Elle a été plus clémente aussi avec l’ancien wali d’Oran et ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, en le condamnant à 8 ans d’incarcération et un million de dinars d’amende au lieu de dix ans.

Il n’en a pas été de même pour l’ancien directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel, qui a écopé de 10 ans de prison ferme. Mohamed Ghazi, Abdelghani Zaâlane et Abdelghani Hamel sont poursuivis dans cette affaire de “trafic d’influence”, “octroi d’indus avantages”, “dilapidation de deniers publics” et “incitation d’agents publics pour l’octroi d’indus avantages”. 

Le député à la retraite, actuellement en fuite à l’étranger, Omar Yahiaoui, et Chérifi Mohamed (connu sous le surnom de Siousiou, entrepreneur en cavale aussi), ont été condamnés par contumace à 10 ans de détention, une amende évaluée à un million de dinars et la confiscation de leurs biens. Des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre lui.

Les peines contre Bentaleb Mustapha (officier de la Garde républicaine affecté au salon d’honneur de l’aéroport international d’Alger), Karim Goudjil et Belkacem Bensnina ont été réduites respectivement de 7 à 5 ans et de 3 à 2 ans de prison ferme. 
 

Souhila H.

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