Incommodé ou tétanisé par le retour du Hirak, le pouvoir, via ses relais médiatiques, n’a pas trouvé meilleure recette pour discréditer la formidable mobilisation que d’agiter le spectre d’un retour à la décennie noire.
Prévisible, le retour en puissance de l’insurrection citoyenne interroge sérieusement sur l’in-capacité du pays à sortir de ses impasses. La dynamique populaire venue d’en bas n’arrive toujours pas à rencontrer celle qui devrait venir d’en haut
Dur, très dur d’être maire en Algérie. Passée l’euphorie de son élection à la tête de sa commune, le P/APC est vite confronté à la dure réalité et à l’inconfort de son poste.
Les manifestations populaires qui ont eu lieu cette semaine dans plusieurs wilayas du pays ont démontré que le mouvement pacifique du Hirak ne peut être “binaire” ou ambivalent.
Entre le régime et le mouvement populaire dont on a décrété trop tôt et trop vite la mort après la pandémie et la stratégie de musellement par le pouvoir, ce n’est plus une histoire de malentendu,
Avec le même sourire en bandoulière, la détermination intacte et sa remarquable mobilisation, le peuple réinvestit la rue, devenue par ailleurs, tout comme les dates historiques qu’il s’est réappropriées, sa rue ;
Il n’est pas encore devenu un objet d’histoire à étudier, ni une date à célébrer et encore moins une vague de romantisme passagère.
Le peuple du Hirak continue de se réjouir du retour parmi les siens des dizaines de détenus politiques et d’opinion qui ont retrouvé la liberté après l’annonce, jeudi, d’une grâce présidentielle.
En décidant de gracier les détenus et d’annoncer la dissolution de l’Assemblée populaire nationale et un remaniement du gouvernement, Abdelmadjid Tebboune vise, selon tout vraisemblance, à répondre à deux impératifs immédiats :
Jamais finie, l’histoire est un mouvement perpétuel qui offre des chances de rattrapage à chaque fois qu’une occasion est manquée. Et dans l’histoire algérienne contemporaine, les rendez-vous ratés cumulent les annales de la République.
Pour entrevoir une issue possible et plausible à la crise politique et institutionnelle qui handicape la nation, il faudrait sans doute tourner les yeux plus vers la petite bourgade historiquement révolutionnaire de Kherrata.
Le chef de l’Etat n’a pas beaucoup attendu, après son retour d’Allemagne, pour tenter de donner un coup d’accélérateur à son agenda politique.
Pour une surprise, c’en est sans doute une : le Front des forces socialistes (FFS), d’ordinaire réfractaire à toute initiative émanant du “pouvoir” lorsque celle-ci n’obéit pas à la “transparence et à l’éthique politique”,
L’insurrection citoyenne pacifique du 19 Février 2019, œuvre salutaire d’un peuple brimé par un système qui tend à tout sauf à la construction d’un État juste et fort, demeurera et pour longtemps un marqueur de lutte pour la liberté et les droits.
Dire une chose et faire exactement son contraire est loin d’être un exercice de contorsionniste pour certains de nos hauts responsables ni ne les répugne.
Si le changement de régime politique était le cœur de l’insurrection citoyenne du 22 Février, les libertés individuelles étaient son nucléaire. Indissociables.
La détérioration continue de la santé économique du pays et de l’équilibre des finances publiques qui la sous-tendent laissent entrevoir un retour inévitable à une politique de la planche de billets.
Si par définition, le mythe, le fabuleux récit mettant en scène des demi-dieux est d’origine populaire, sa création en Algérie, malgré les legs grec et romain, a pris le chemin inverse, dès l’amorce de l’ère nouvelle du pays en 1962
La mort dans des circonstances qui demeurent encore floues de la jeune étudiante, Nacéra Bekkouche, à la Cité universitaire pour filles d’Ouled Fayet,
Le gouvernement veut rapidement accroître le volume des exportations hors hydrocarbures afin de relever les recettes en devises et faire face, ainsi à l’amenuisement des réserves de changes.
Les droits de l’Homme, c’est une lubie d’intellectuels, disait un ancien Premier ministre, aujourd’hui condamné à une lourde peine d’emprisonnement, éloigné d’Alger bien avant la sentence.