L’Actualité bloqués à roissy depuis trois semaines

27 Algériens coincés dans la zone internationale

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Samia LOKMANE KHELIL Publié 19 Mars 2021 à 22:17

27 ressortissants algériens bloqués depuis le 27 février dernier à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. © D. R.
27 ressortissants algériens bloqués depuis le 27 février dernier à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. © D. R.

L’ambassade  d’Algérie  en  France  assure  les  avoir  informés  de  la nécessité  de  retourner  vers  leur  lieu  de  résidence  à  cause  de  la  fermeture  des frontières et avoir proposé de rembourser leurs billets.

Vingt-sept ressortissants algériens, dont des personnes âgées et des enfants, en provenance de Londres, au Royaume-Uni, sont bloqués, depuis presque trois semaines, dans la zone internationale du terminal 2 de l’aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle.

Leur mésaventure a commencé à la fin du mois de février, après avoir fait escale à Paris ou ils devaient prendre un autre vol pour l’Algérie. Sur place, des agents de la compagnie aérienne nationale leur ont signifié que l’Algérie a décidé de refermer ses frontières, à cause de la dégradation de la situation sanitaire, mondiale, et qu’ils devaient impérativement retourner en Grande-Bretagne.

“Les vols n’ont été arrêtés que depuis le 1er mars. Lorsque nous sommes arrivés le 27 février, des avions partaient encore pour l’Algérie”, révèle un des passagers bloqués, joint hier par téléphone. 

Refusant de retourner vers l’aéroport de Heathrow, à Londres, notre interlocuteur et les autres voyageurs ont décidé de poser leurs bagages à Roissy, avec l’espoir d’infléchir la décision des autorités algériennes.
Mais leur demande n’a pas été entendue. À la place, ils ont été contraints de cohabiter dans des conditions déplorables. 

Sur des vidéos qu’ils ont postées sur les réseaux sociaux, on les voit couchés sur les sièges de la salle d’embarquement ou à même le sol, au milieu des autres voyageurs. 

Les Aéroports de Paris (ADP) qui ont pris des dispositions pour les aider (ouverture de douches et distribution de repas) demandent maintenant aux autorités algériennes de régler le problème. 

Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, l’ambassade d’Algérie à Paris a tenu à apporter “des éclaircissements” en indiquant que les voyageurs en question ont été prévenus, lorsqu’ils étaient encore à Londres, de la nécessité de renoncer à leur voyage. 

“Suite à la détection en Algérie, le  25 février 2021, de cas de variants anglais de la Covid-19, les personnes concernées au nombre de  27, dont des enfants, ont été saisies individuellement par l’agence d’Air Algérie, à Londres, les informant de l’annulation de leurs billets d’avion Paris-Alger. En dépit de cette notification, ils ont tenu à se déplacer à Paris, les 27 et 28 février”, fait savoir l’ambassade. 

Elle précise également que le consul de Créteil les a rencontrés “à plusieurs reprises” pour leur expliquer la situation et leur demander de retourner sur leurs lieux de résidence. 

Le communiqué indique, par ailleurs, qu’Air Algérie s’est montrée disposée à “prendre en charge les billets de retour, à payer les frais des tests PCR et à rembourser le prix des billets Londres-Paris”. 

Selon l’ambassade d’Algérie à Paris, la compagnie aérienne nationale a aussi pris en charge les frais de restauration des passagers bloqués pendant 15 jours. 

Depuis une semaine, les voyageurs se nourrissent exclusivement grâce à la générosité de compatriotes résidant en France. Des appels sur les réseaux sociaux demandent au président Tebboune d’intervenir pour mettre fin à leur calvaire. 

Certains voyageurs affirment que leur retour en Algérie est légitime car ils ne résident pas en Grande-Bretagne, alors que d’autres affirment vouloir rentrer définitivement au pays.

L’ambassade  d’Algérie  à  Paris  précise, quant  à  elle,  que  les  vols  de rapatriement concernent uniquement les personnes dont les passeports ont été délivrés en Algérie et revêtus d’un visa touristique, ainsi que certaines catégories  comme les étudiants en fin de séjour ou des  expatriés devant se déplacer en Algérie pour cause de maladie ou de décès d’un proche.
 

Samia LOKMANE-KHELIL

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