L’Actualité Dans l’affaire les opposant à la famille Nezzar

4 ans de prison requis contre Meghzi et Kherat et 10 ans contre Aboud

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Mohamed MOULOUDJ Publié 10 Février 2021 à 23:24

© D. R.
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Le verdict de l’affaire opposant la famille de Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense à la retraite, à Mouloud Meghzi,leur associ  dans  la  société Smart   Link  Communication   (SLC),  spécialisée   dans  l'exploitation  de  réseaux  de télécommunications à haut débit  sans  fil  et  dans  la  voix sur Internet (VoIP), est attendu la semaine prochaine.

Le juge du tribunal correctionnel de Chéraga a mis en délibéré le verdict sous huitaine après les plaidoiries de la défense et du lourd  réquisitoire du procureur. Ce  dernier  a,  en  effet, requis  4  ans  de  prison  ferme  contre le principal accusé, Mouloud Meghzi.

La  même  peine  a  été  requise contre  Kherat Omar-Abdellah et dix ans de réclusion ont  été  demandés  contre  l’ancien  agent  des  services  secrets, Hichem Aboud. Dans leurs plaidoiries, les avocats de Mouloud Meghzi n’ont pas manqué de relever le fait que leur mandant “était d’abord plaignant” pour se retrouver “comme par enchantement”  détenu “dans le  cadre  de la même affaire”.

Ils ont rappelé, à cet effet, que l’affaire remonte à quelques années, lorsque Mouloud Meghzi, de nationalité américaine et spécialiste dans le domaine des télécommunications, avait créé la société SLC en association avec le fils de Khaled Nezzar, Lotfi, qui n’est autre que son cousin maternel.

Mouloud Meghzi, ajoutent les avocats, a déposé plainte contre les enfants de Nezzar pour “faux et usage de faux”, lorsqu’ils ont entamé des procédures “pour accaparer la grande majorité des actions de l’entreprise”.

“Il était détenteur de 40% et soudainement il est devenu détenteur minoritaire de quelque 4%”, ont révélé les avocats. Le dépôt de plainte de Mouloud Meghzi, ont relevé également les avocats, est intervenu “dans une période de troubles politiques, marquée principalement par le différend entre le défunt Ahmed Gaïd Salah et Khaled Nezzar”.

Toutefois, les tentatives  de  Mouloud  Meghzi  pour  être  réhabilité  dans ses droits par la justice se sont heurtées à une résistance telle qu’aucune de ses procédures n’a abouti. En fuite à l’étranger, Khaled Nezzar revient au pays et voit son mandat d’arrêt international annulé. “À  peine  trois  jours  après son retour, soit le 11 décembre dernier, le 14 du même mois, Mouloud Meghzi est arrêté  et  écroué”, ont  relevé  les  avocats  qui  ont  dénoncé  “un  viol  des procédures”.

Selon eux, il est poursuivi pour  “atteinte  à  l’unité  nationale, participation en temps de paix à une tentative de démoralisation  de  l’armée  et  atteinte à la défense nationale”, tel que prévu par  les  articles  75, 79 et 196 bis  du  code pénal. Selon les plaignants, Mouloud Meghzi aurait fourni des photos et des documents à Aboud Hichem qu’il a publiés sur les réseaux sociaux. “C’est tout de même invraisemblable qu’un plaignant se retrouve comme par enchantement en prison”, ont dénoncé les avocats. 

L’affaire,  en  toute  vraisemblance,  n’est  autre  qu’un  grappillage  politico-commercial à travers  lequel, “la  justice n’a pas  su  trancher  selon  la  loi”, comme dénoncé par les avocats.  
 

Mohamed MOULOUDJ

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