L’Actualité Poursuivie dans deux affaires distinctes

Amira Bouraoui condamnée à deux fois 2 ans de prison

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Mohamed MOULOUDJ Publié 04 Mai 2021 à 21:24

© Archives Liberté
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Les verdicts  dans  les  affaires  de  la  militante  Amira Bouraoui  ont  été rendus, hier, par  la  juge  du  tribunal  de  Cheraga.   Ainsi, le  Dr  Amira Bouraoui a été condamnée à deux fois deux ans de prison ferme dans les deux affaires.  Pour  la  première  affaire  dans  laquelle  elle  est  accusée d’“atteinte aux préceptes de l’islam et au prophète”, elle a été condamnée à 2 ans de prison ferme, assortie de 50 000 DA d’amende. 

Pour  la  seconde  affaire, où  elle  est  poursuivie  pour   “outrage  à  un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, d’“atteinte au président de la République”, et de “diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public”, la militante est condamnée à deux ans de prison ferme, assortie de 100 000 DA  d’amende  et  de  200 000 DA  de  préjudice  au  Trésor  public qui  s’est  constitué  partie  civile.   Amira  Bouraoui  est  poursuivie, pour précision, en vertu des articles 196 et 144 bis du code pénal.

Absente au prononcé du verdict, Amira Bouraoui, qui  s’était  illustrée par son opposition farouche à un 4e mandat du président déchu, Bouteflika, a déjà été incarcérée à la prison de Koléa. 

Sa condamnation  à  un  an  de  prison  ferme  dans  cette  affaire  a  été réaffirmée par la cour. En somme, la militante fait face à un acharnement judiciaire sans précédent, surtout que tous les  griefs  retenus contre elle concernent ses écrits sur les réseaux sociaux. 

“Je ne suis pas surprise par ce verdict”, a-t-elle déclaré à Liberté, ajoutant qu’elle  s’y  attendait “vu  qu’avant  moi, l’universitaire  et  chercheur Saïd Djabelkhir a été condamné, lui aussi, à 3 ans de prison  ferme  pour avoir exprimé une opinion dans son domaine de spécialisation”.

Dr Bouraoui a estimé, par ailleurs, qu’elle n’a fait  que  “critiquer  l’extrémisme religieux” et qu’elle ne compte surtout pas s’en excuser. “Ce qui me  peine au-delà de cette condamnation c’est le fait de voir les promoteurs du wahhabisme le remettre en cause, alors que la justice de mon pays s’en inspire pour nous condamner”, a-t-elle lâché, rappelant qu’“après  tout  ce qu’a  payé l’Algérie à cause de ce courant, on se retrouve condamné pour l’avoir critiqué”. 

À rappeler que lors du procès tenu la semaine dernière, le procureur de la République avait requis 3 ans  de  prison  ferme  assortie  de  500 000 DA d’amende dans l’affaire liée à outrage à un  fonctionnaire  et  d’atteinte au président de la République. 

Dans la seconde affaire liée à l’atteinte aux préceptes de  l’islam, le  parquet avait requis une peine de 5 ans  de  prison  ferme  assortie  de  100 000 DA d’amende. 
 

Mohamed MOULOUDJ

 

 

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