L’Actualité Pour s’être rendu à oran en décembre 2019

ATHMANE MAZOUZ CONVOQUÉ PAR LA GENDARMERIE

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Farid BELGACEM Publié 23 Mars 2021 à 21:39

© D. R.
© D. R.

L’ex-député  du Rassemblement  pour  la  culture et  la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, a été destinataire, hier, d’une convocation de la brigade de la Gendarmerie nationale de Sidi Aïch pour comparaître devant la compagnie du même corps de sécurité dans la wilaya de Chlef. 

Contacté par nos soins, M. Mazouz a confirmé l’information, affirmant que les gendarmes voudraient l’entendre sur son déplacement au mois de décembre 2019 à Oran “pour soutenir la population de la ville qui venait de subir une répression sauvage des forces de sécurité lors de la marche du Hirak”, lors du 44e vendredi de mobilisation populaire contre le système et ses symboles.

Cet ancien élu, cadre du parti, a rappelé sur sa page Facebook que “ce jour-là, les gendarmes de Chlef ont usé d’intimidations et de coercition pour détourner notre véhicule et l’escorter de force par une escouade de gendarmes vers la wilaya de Béjaïa, et nous empêcher, ainsi, de rallier la ville d’Oran”. Convoqué en qualité d’ancien député à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Mazouz a indiqué qu’il se rendra “volontiers à l’audition” des gendarmes. 

Du reste, M. Mazouz estime que cette convocation, qui intervient deux ans après avoir été contraint de rebrousser chemin vers Béjaïa, traduit  que “la justice  est  actionnée  pour  des  motifs qui  ne peuvent  être  étrangers à l’engagement politique constant du RCD sur le terrain”. 

Autrement dit, sa convocation par les gendarmes est intiment liée à la constance de la ligne politique du parti engagée dans le Hirak, mais aussi à la dernière décision de son parti de boycotter les prochaines élections législatives du 12 juin prochain.

En effet, la convocation de ce militant, par ailleurs très actif, intervient moins de 48 heures après la résolution du conseil national du RCD et qui estimait que “le parti, qui a fait siennes les conclusions des conseils régionaux, considère que la place du RCD est aux côtés du peuple mobilisé pour le changement du système et l’avènement de l’alternative démocratique, et non dans le camp de ceux qui répriment, sèment la peur et la promotion des extrêmes pour asseoir, une fois de plus, le chantage du pire”.

Pour rappel, ce responsable du RCD avait dénoncé sur sa page Facebook les péripéties  de  son  empêchement  de  rallier  Oran  ainsi  que  deux  de  ses compagnons, en  l’occurrence  Mohand Aklit, P/APC d’Akfadou, et Ameziane Oujedi. 

Ce jour-là, il avait précisé  dans  son  message  qu’une  équipe “externe à la gendarmerie conduite par un colonel” voulait  le contraindre de se présenter séance tenante devant le procureur de la République dans la wilaya de Chlef.

Devant son refus d’obtempérer, il a été  escorté, avec  ses compagnons, jusqu’à Alger où une autre équipe les attendait pour le reconduire jusqu’à la wilaya de Béjaïa. “Voilà une énième violation des libertés dont celle de circuler”, avait-il dénoncé, ajoutant que “la lutte doit plus que jamais continuer jusqu’au bout”.  
 

FARID BELGACEM

 

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