L’Actualité Dons envoyés de l’étranger dans le cadre de la lutte contre la Covid-19

Bataille de contrôle et risque de découragement

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Nissa HAMMADI Publié 08 Août 2021 à 10:20

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Les conditions imposées pour l’acheminement des dons en Algérie risquent, selon les premières réactions suscitées, de freiner l’élan de solidarité de la diaspora. 

Devant la flambée des contaminations provoquée par le variant Delta du coronavirus, les Algériens cherchaient désespérément les concentrateurs d’oxygène et certains médicaments anticoagulants. Leurs cris de détresse, relayés par les réseaux sociaux ont suscité de nombreuses opérations de collecte de dons, depuis l’étranger, dont l’ampleur a vite fait réagir les pouvoirs publics qui ont rapidement instauré des conditions pour l’acheminement de ces dons et la centralisation de leur réception en Algérie.

L’envoi donc de dons vers l’Algérie est désormais soumis à une autorisation délivrée par l’autorité consulaire compétente. L’ambassade d’Algérie en France a annoncé, en effet, avant-hier, que les opérations de solidarité dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, initiées par les membres de la diaspora algérienne, sont désormais soumises à une autorisation d'acheminement de dons.

“L’ambassade d’Algérie en France porte à la connaissance des associations communautaires, collectifs et ressortissants algériens, que la concrétisation des opérations de solidarité initiées par les membres de la communauté nationale à l’étranger, venant en appoint aux actions menées par l’État dans la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, obéissent à des conditions”, informe la représentation diplomatique dans son communiqué. Elle énonce que “les initiateurs d'opération de collecte et d’acheminement de dons sont tenus de prendre attache avec les représentations consulaires territorialement compétentes à l’effet de solliciter la délivrance de l'autorisation d’acheminement de dons”. 

Le dossier de demande d’autorisation doit comporter les indications suivantes : l’identité des donateurs (associations, collectifs, particuliers), agrément, le cas échéant, la liste du matériel médical (concentrateurs d’oxygène), des consommables et des produits pharmaceutiques collectés, comportant les indications sur le volume, le poids et la valeur. L’acheminement des aides devra se faire à partir de trois aéroports, à savoir Paris, Marseille et Lyon. Les dons devront, en outre, être destinés exclusivement à la Pharmacie centrale qui se chargera de la répartition du matériel médical en fonction des besoins de chaque région du pays.

La même réglementation est appliquée aux praticiens de la santé résidant en France désirant se porter volontaires pour contribuer à endiguer la pandémie de Covid-19 en Algérie. Ils devront se rapprocher de la représentation consulaire dont ils relèvent pour s’inscrire et préciser leur spécialité et la durée de la période de leur bénévolat. Suite à quoi, ils recevront une notification de la destination et la période retenue pour leur mobilisation.

Des conditions qui risquent de dissuader les donateurs et les praticiens de la santé qui se sont mobilisés pour venir en aide à leurs confrères en Algérie, mais suivant des régions qu’ils auraient choisies. Elles vont également freiner l’élan de solidarité des membres des comités de villages résidant en France, notamment ceux qui, habituellement, envoient à leurs villages leurs participations sans passer par aucune autorité. 

N. H.

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