L’Actualité 21 morts et 10 blessés dans un accident de la circulation

Carnage sur la route à Tamanrasset

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Rabah KARECHE Publié 01 Janvier 2021 à 23:33

© D. R.
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Parmi  les  victimes  figurent  vingt  ressortissants  de  l’Afrique subsaharienne, dont  des enfants  en bas  âge  et  un  Algérien qui n’est autre que le conducteur passeur.

Vingt et une personnes ont trouvé  la mort et dix autres ont été blessées, jeudi après-midi, après le renversement d’un pick-up à bord duquel se trouvaient 31 passagers, dont la plupart sont des migrants subsahariens, toutes nationalités confondues.

L’accident a eu lieu vers 16h, au PK 120 reliant Tamanrasset à In Salah, à l’entrée de la commune d’In M’guel (130 km au nord du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset), a-t-on appris hier vendredi de la direction locale de la Protection civile. Parmi les victimes figurent vingt ressortissants d’Afrique subsaharienne, dont des enfants en bas âge et un Algérien qui n’est autre que le conducteur passeur. 

D’après notre source, ce dernier se dirigeait vers le nord du pays. Sauf que l’itinéraire choisi pour contourner les barrages sécuritaires dressés sur la route de l’Unité africaine lui a été fatal. D’ailleurs, l’accident s’est produit non loin du barrage de la gendarmerie dressé à l’entrée d’In M’guel.

Le chauffeur, qui roulait à vive allure sur une piste relativement carrossable, s’est renversé avant de faire plusieurs tonneaux qui lui ont coûté la vie. Sur place, les éléments de la Protection civile ont dénombré 20 morts dont 19 migrants subsahariens et un Algérien.

Le bilan s’est ensuite alourdi après le décès d’un autre migrant qui a succombé à ses blessures pendant l’opération d’évacuation vers l’Epsp de la commune. En tout, 10 blessés, tous de nationalité étrangère, précisent encore nos sources, ont été transférés vers l’Eph de Tamanrasset où ils ont été placés en observation médicale et ont reçu tous les soins nécessaires.

Le wali de Tamanrasset, Mustapha Guerriche, s’est rendu à l’hôpital pour s’enquérir de leur situation sanitaire, ainsi que des moyens mis en place pour leur prise en charge. Il a assuré la mobilisation d’une équipe médicale pluridisciplinaire pour mieux se charger “des rescapés” de ce drame routier.

Les dépouilles mortelles ont, quant à elles, été déposées à la morgue du même établissement hospitalier. Parallèlement, une enquête a été ouverte par les services sécuritaires compétents pour identifier les personnes décédées et déterminer les circonstances exactes de cette hécatombe routière.

Un drame qui nous livre non seulement un épisode horrible des aventures meurtrières dans lesquelles s’engagent continuellement des migrants en quête d’un meilleur avenir socioéconomique, mais qui permet aussi de remettre en cause la stratégie mise en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme routier en Algérie.

En effet, les routes algériennes, réputées de longue date parmi les plus dangereuses, sont devenues de plus en plus meurtrières, eu égard aux chiffres avancés par la Commission nationale de la sécurité routière. Cette dernière aura fait état de 3 275 morts dans des accidents de la route et plus de 30 000 blessés en 2019.

La vitesse des automobilistes, y compris des conducteurs de transport en commun, dont les accidents font le plus de victimes, est généralement mise en cause dans les accidents de la route.

Ce n’est pas le cas de Tamanrasset qui dispose d’un réseau routier en dégradation avancée, notamment la Transsaharienne où l’on dénombre plusieurs tronçons en piteux état depuis 2012, malgré les budgets consacrés pour leur réhabilitation.  
 

RABAH KARECHE

 

 

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