L’Actualité Le PT dénonce l’empêchement des marches et les arrestations

“C’est un glissement dangereux”

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Kamal OUHNIA Publié 15 Mai 2021 à 23:28

© D. R.
© D. R.

Le Parti des travailleurs (PT) a dénoncé, hier, à travers un communiqué rendu public par le secrétariat permanent de son bureau politique (BP), l’“escalade répressive” ciblant ces derniers jours le mouvement de contestation populaire (Hirak). 

“Les prétextes avancés par le gouvernement pour justifier cette escalade répressive sont irrecevables car légalisant la confiscation de la liberté de manifester arrachée en octobre 1988 aux  prix de 500  vies humaines de jeunes innocents”, notent les rédacteurs dudit document.

Revenant sur la brutalité policière qui s’est  abattue sur les  manifestants vendredi dernier, coïncidant avec le 2e jour de l'Aïd, à travers plusieurs villes du pays, le parti de Louisa Hanoune estime que “la répression d'une extrême violence qui a ciblé la quasi-totalité des wilayas où des citoyens sont sortis manifester pacifiquement, comme ils le font depuis deux ans, est intolérable. Trop c'est trop !”. 

Pour la direction nationale du PT, l'arrestation de centaines de citoyennes et citoyens dont des journalistes et desresponsables politiques “consacre et institutionnalise la criminalisation et la judiciarisation de la pratique politique et de l'exercice de la profession de journaliste”. 

Il s’agit, en fait, d’une  “liberté  confisquée” plusieurs  décennies  durant  par le précédent pouvoir et que la majorité du peuple a recouvré par le soulèvement révolutionnaire de février 2019. 

Le  PT  qualifie  cette  vague  de  répression   de “marche   effrayante  à  la ‘birmanisation’ de notre pays”, qui  constitue, selon lui, “un danger mortel pour notre pays, pour son intégrité  et  sa  souveraineté”.  “C’est  un  glissement dangereux et indigne de notre pays. Il le pousse dans la zone de très hautes turbulences”, alerte-t-il, avant de s’interroger : “Mais quelle Algérienne ou quel Algérien peut accepter que notre pays, meurtri par tant de tragédies, puisse renouer avec la violence ?”

Par ailleurs, le secrétariat national du PT appelle à la “libération immédiate de la  journaliste  Kenza  Khattou  et  de  tous  les  citoyens  arrêtés  pour  leur participation aux marches  ou à  cause  de leurs positions politiques”, tout en exigeant  la  cessation  de  tout  acte  de  répression, le  respect  des libertés démocratiques  et  de  la  liberté  de  presse  et  l’abrogation  des  mesures liberticides.
 

KAMAL OUHNIA

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