C’est un mouvement partiel, mais important que vient d’opérer le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN). Pas moins de sept directions ont vu leur patron changer de titulaire particulièrement celles des Renseignements généraux et de la Police aux frontières. Ainsi donc, après accord du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il a été procédé hier à la nomination des nouveaux directeurs.
Il s’agit de Tahar Saïdani, contrôleur de police, nommé au poste de directeur des renseignements, de Salah Makhlouf, contrôleur de police, désigné directeur de la Police aux frontières.
Le ménage a été opéré également au sein du cabinet du DGSN où le contrôleur général de police, Mohamed Adjaoud, a été nommé chef de cabinet. Quant au poste de directeur de la sécurité publique, il est revenu à Mohand Cherif Daoud, alors qu’Abdelhak Bouraoui hérite du poste de directeur de la police générale.
Enfin, Mohand Saïd Si M'hand, contrôleur de police, est nommé directeur des ressources humaines, et le commissaire divisionnaire, Azeddine Benkhelifa, directeur de l’administration générale. En réalité, ce mouvement, dit partiel, s’apparente à un changement touchant des directions sensibles.
C’est un véritable toilettage dans les rangs de l’institution de la police. Faut-il rappeler que ces changements interviennent dans un contexte particulier, marqué essentiellement par des feux de forêt qui ont endeuillé le pays. Est-ce justement ce contexte qui explique ce mouvement ? Plausible hypothèse.
D’évidence, le patron de la Police nationale, Farid Bencheikh, nommé à la mi-mars 2019, avait besoin d’injecter du “sang neuf” dans les rangs de son institution. Une institution souvent montrée du doigt, notamment dans la gestion des manifestations populaires. Les images de la brutale répression d’une manifestation du Hirak à Alger avaient choqué l’opinion publique au plus haut point.
R. N.