Le projet des 80 logements promotionnels publics (LPP) réalisés par l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) au nouveau pôle urbain Oued Falli, à Tizi Ouzou, a provoqué la colère des acquéreurs qui réclament la remise des clés de leurs logements achevés, mais non distribués. Selon les acquéreurs, leurs logements sont achevés depuis janvier dernier, mais ils n’y ont toujours pas accès pour des raisons inexpliquées. “Pourquoi continuer à fermer ces logements alors qu’ils sont achevés”, s’interroge Madjid, un représentant du collectif des acquéreurs, avertissant sur l’état des logements, affirmant qu’ils sont actuellement livrés aux aléas du temps.
“Nous avons attendu huit longues années avant de voir ces logements achevés, et maintenant que les travaux sont finis, on tarde à les distribuer, alors que de nombreux acquéreurs vivent en location”, a-t-il ajouté, tout en rappelant que ce programme a été lancé en réalisation depuis 2014. “Nous avons été contactés à trois reprises pour assister à une cérémonie de remise des clés au théâtre Kateb-Yacine, mais chaque fois, cette cérémonie était annulée à la dernière minute”, a-t-il encore relevé avec regret.
Selon les indications de ce représentant, l’ENPI attend la visite du ministre de l’Habitat afin de réceptionner ces logements. “Lorsque nous avons cherché à comprendre la raison de l’annulation des cérémonies, la direction locale de l’ENPI nous a fait savoir que cela était dû au fait qu’elle attendait la visite du ministre de l’Habitat et que celui-ci, pour diverses raisons, avait annulé ce déplacement”, a-t-il encore affirmé, tout en expliquant que ces 80 logements ont été pour la plupart payés par des crédits bancaires. Les souscripteurs affirment être victimes de la bureaucratie.
Nos tentatives de joindre la direction locale de l’ENPI sont restées vaines. À rappeler que ces 80 logements font partie du programme de 2000 logements LPP, inscrit à l’indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou et réparti sur quatre localités, à savoir le chef-lieu de wilaya, Tamda, Azazga et Draâ El-Mizan.
K. Tighilt
