Des pluies torrentielles se sont abattues jeudi sur les Ziban sud, et ont occasionné des inondations dans certaines régions, notamment à Ouled Djellel et à Ourlel, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Biskra, où les crues d’oued Djedi ont envahi une partie importante de cette localité, où le quartier Ziyad-Mebrouk est le plus touché par les inondations.
Plusieurs familles de ce quartier ont été évacuées vers des lieux plus sûrs, par les services de la Protection civile, lesquels sont rapidement intervenus porter secours aux personnes qui en ont besoin. De nombreux citoyens ont eux aussi participé à l’opération d’évacuation des riverains dont on ignore, pour l’heure, le nombre exact.
À Oumech, à quelques encablures d’Ourlel, les pompiers ainsi qu’un nombre de citoyens présents sur les lieux ont réussi à sauver une famille de cinq membres, piégée par la crue du même oued. Alerté, le wali s’est rendu, aux environs de trois heures du matin dans la région pour s’enquérir de près de la situation et des dégâts provoqués par ces intempéries que la région, à en croire les sources locales, n’a pas connues depuis des décennies.
Ces intempéries survenues à Ourlel ont aussi affecté d’autres régions traversées par le même cours d’eau, en l’occurrence Ouled Djellel et Sidi Khaled, à une centaine de kilomètres au sud de Biskra.
Fort heureusement, aucune perte humaine n’a été déplorée, apprend-on. Quant aux dommages matériels et agricoles, une cellule de crise a été mise en place à cet effet. Dans le même contexte, les autorités locales d’Ouled Djellel ont tenu à appeler l’ensemble de la population à prendre les précautions indispensables, et surtout d’empêcher leurs enfants de se rapprocher des cours d’eau, où ils risquent de perdre la vie.
Devant la furie d’oued Djedi, les autorités d’Ouled Djellel, nouvellement érigée au rang de wilaya, invitent les usagers du réseau routier à réduire la vitesse, à respecter la distance de sécurité, tout en évitant d’effectuer les manœuvres dangereuses, et surtout à ne pas emprunter les routes submergées par les eaux de pluie.
Faut-il toutefois souligner que pour de très nombreux observateurs, ces inondations, lesquelles ne sont pas les premières du genre dans la région, “ont le plus souvent comme facteur aggravant la négligence et l’absence du sens des responsabilités pour un nombre de responsables.
Il faut tout de même reconnaître que la plupart des avaloirs sont encore bouchés. À cela vient s’ajouter le système d’évacuation des eaux pluviales qui est toujours défaillant chez nous”, relève H. N., cadre dans une institution étatique, qui fait quotidiennement la navette entre Biskra et Ourlel.
H. BAHAMMA
