L’Actualité LA GARDE À VUE DE CERTAINS MANIFESTANTS PROLONGÉE

Des amendes et des procès renvoyés à Alger

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Lyes MENACER Publié 30 Mai 2021 à 23:24

Siège du tribunal de Sidi M’hamed. © Archives Liberté
Siège du tribunal de Sidi M’hamed. © Archives Liberté

■ Le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a condamné, hier dimanche, les six manifestants arrêtés lors de la marche du vendredi (7 mai) à Alger à une amende de 30 000 DA, a-t-on appris hier.

Le parquet avait requis un an de prison ferme assorti d’une amende de 30 000 DA. Les six manifestants étaient poursuivis pour “attroupement non armé”, “incitation à attroupement non armé”, “désobéissance aux mesures de confinement sanitaire pouvant mettre en danger la vie d'autrui”, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Laissé en liberté, après le renvoi de son procès le 23 mai dernier, Mohamed Benyarbah, arrêté avec douze autres personnes, le 14 mai dernier, a bénéficié hier de la relaxe, dans le verdict rendu par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. Le procès de huit manifestants, interpellés lors de la marche empêchée du vendredi 21 mai à Alger, a été reporté au 13 juin prochain, après un premier renvoi au 23 mai, ont affirmé les avocats de la défense.

Jugés en comparution immédiate par le tribunal de Sidi M’hamed, Sofiane Haddadji, Djamel Halimaoui, Slimane Kenoud, Yazid Wari, Wadjib Hadroug, Mustapha Ben Saha, Saâd Boudhabia et Wahid Chorfa sont poursuivis pour “attroupement non armé”, “incitation à attroupement non armé” et “trouble à l’ordre public”, selon les mêmes sources.

Plusieurs autres manifestants, interpellés le vendredi 28 mai, ont vu hier leur garde à vue prolongée, a indiqué le CNLD. Il s’agit d’Ahmed Oussaïdène, de Younès Sadaoui, de Mohamed Kessal et de Fethi Dahmane Ardjoun, placés en garde à vue au commissariat de Chéraga. Ils ont été arrêtés à Aïn Benian, où une tentative de manifestation avait été avortée par l’intervention de la police vendredi dernier.

Garde à vue prolongée également pour Boualem Boudissa, qui a été arrêté à El-Harrach, où quelques citoyens ont marché, faute de pouvoir le faire à Alger, interdite désormais aux manifestants depuis trois vendredis consécutifs. C’est le cas aussi d’Ougour Amine, dont la garde à vue a été prolongée de 48 heures, en attendant sa présentation devant le procureur près le tribunal de Baïnem (Bab El-Oued).

Ce dernier a été arrêté vendredi dernier et son domicile perquisitionné, selon le CNLD, citant sa défense. Interpellé le 3 mai sur son lieu de travail à Alger et placé sous mandat de dépôt trois jours plus tard, Zinedine Rahal, a interrompu la grève de la faim qu’il observait depuis le 24 mai pour protester contre le “mauvais traitement” qu’il dit subir des gardiens de la prison d’El-Harrach pour avoir demandé à être placé dans les mêmes cellules que les détenus d’opinion.

Quant aux 9 manifestants de Naâma, interpellés, eux aussi, ce vendredi, le juge a prononcé la relaxe pour le chef d’accusation d’“incitation à attroupement non armé”. Il les a, cependant, condamnés à une amende de 30 000 DA pour le chef d’accusation d’“attroupement non armé”, après leur jugement en comparution immédiate, selon les mêmes sources.               
 

Lyès MENACER

 

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