L’Actualité dégradation de la ville d’EL-MILIA (JIJEL)

Des citoyens tentent une approche de solution

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Amor ZOUIKRI Publié 14 Mai 2021 à 22:19

© D. R.
© D. R.

Comment sortir la ville d’El-Milia  (Jijel)  de  l’état  de  délabrement  total dans lequel elle se trouve ? Telle est la question à laquelle un collectif de citoyens a tenté de répondre à l’occasion d’un iftar collectif, improvisé au dernier jour du Ramadhan, au square du centre-ville.

Le choix  de  cet  espace  de  verdure  pour  rompre  le  jeûne n’est pas fortuit, d’autant qu’il symbolise lui-même l’état d’abandon et de destruction de toutes les infrastructures de cette agglomération.

À l’image de toute  la ville, il nécessite  réhabilitation pour sauver ce qu’il reste de la richesse de ses espèces végétales.  La solution  à trouver aux multiples problèmes qui ont fait de cette ville un champ de ruine sur tous les plans a fait l’objet d’un débat franc. “Ce qui est fait est fait, on sait tous qui est responsable de cette catastrophe. Le cumul des longues années d’une gestion clientéliste et inconsciente est là, essayons plutôt de proposer du concret au lieu de faire un état des lieux que tout le monde vit et critique”, lance-t-on d’emblée.

Des jeunes, dont certains tiennent des pages facebook locales, et d’autres impliqués dans des œuvres de bienfaisance à l’occasion du mois sacré du Ramadhan, sont là. Ils assistent aux débats et donnent leurs avis. De par leur jeune âge, ils ne comprennent pas ce qui arrive à leur ville.

“Laisser le passé à côté, parler plutôt de l’avenir”, assène l’un d’eux. “Mais ces problèmes sont exposés sur votre page sur facebook”, lui répond le chef de daïra, présent à cette rencontre. L’échange est animé d’une volonté que tout le monde affiche pour tenter de trouver les solutions salvatrices.

“Les jeunes sont l’avenir, ils peuvent faire beaucoup de choses, ils peuvent représenter cette société civile marginalisée dont tout le monde parle”, réagit Mustapha, retraité, qui tente d’être aux côtés des jeunes pour les inciter à prendre en main les destinées de cette cité sinistrée à plus d’un égard. Au-delà de ces échanges en présence d’un chef de daïra qui avoue être face à une situation des plus compliquées, c’est la solution à trouver qui semble échapper au débat.

“Sept mois après ma nomination ici, j’ai tout compris, il est temps d’agir pour dégager un conseil local, sinon préparer une équipe consensuelle pour les futures échéances électorales, c’est mon avis, car la défection des citoyens a été fatale pour cette commune”, décrète ce responsable. L’idée de mettre en place un conseil local de proposition a été retenue, mais la situation de cette ville continue d’alimenter avec dépit et regret la chronique locale.

L’APC est mise au banc des accusés même si sa composante est l’héritage de l’ex-P/APC démis de ses fonctions pour cause de poursuite judiciaire. Il reste que l’approche citoyenne proposée pour sortir de cette situation repose sur “un consensus à trouver pour faire barrage à tout opportuniste voulant faire de l’assemblée communale un bien à gérer selon ses désirs”

. Pour ce faire, les initiateurs de ce débat lancent, d’ores et déjà, un  appel “à toutes les composantes citoyennes, et sans exclusion, de cette commune pour se retrouver dans d’autres débats pour se pencher sur ses problèmes”.

Délabrée, des projets qui n’avancent pas et d’autres encore dans les tiroirs d’une administration bureaucratique, cette ville renvoie plutôt l’image d’une cité mal gérée, offrant à ses habitants un cadre de vie insalubre et des plus dégradés.  
 

Amor Z.

 

 

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