L’Actualité à la veille du deuxième anniversaire du Hirak

Des collectifs citoyens appellent à une conférence nationale

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Nissa HAMMADI Publié 15 Février 2021 à 23:32

© Archives Liberté
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Six collectifs engagés en faveur d’un “processus de changement radical” ont réitéré, hier, à la veille du deuxième anniversaire du Hirak déclenché le 22 février 2019, leur solidarité avec les détenus politiques et d’opinion en exigeant leur libération immédiate, leur réhabilitation morale et matérielle, ainsi que l’abandon des poursuites judiciaires à leur encontre.

Il s’agit du Collectif des amis du manifeste pour l’Algérie nouvelle (Caman), du Collectif initiative citoyenne pour le changement (CICC), du Collectif de Montréal pour un congrès pour la citoyenneté (CMCC), du Noyau universitaire de réflexion (NUR Annaba), des Citoyens liés dans l’action et le changement (Clac) et de la Coordination nationale pour un congrès pour la citoyenneté (CNCC).

Ces collectifs citoyens exigent également la “levée de toute entrave aux libertés publiques, ainsi que l’abrogation de toutes les libertés liberticides” tout en rendant “hommage à l’engagement du peuple algérien à poursuivre et à faire aboutir sa révolution citoyenne par tous les moyens pacifiques, et l’assurer d’être toujours dans ses rangs”.

Ils appellent, parallèlement, à la tenue d’une conférence nationale indépendante du système “en vue d’une transition démocratique vouée à un processus constituant souverain”, seul moyen, soutiennent-ils, de “consacrer effectivement l’État de droit, civil, démocratique et social, la souveraineté populaire et une justice indépendante”.

Réagissant aux consultations en cours entre les partis politiques et le président Tebboune, les signataires de cette déclaration dénoncent “l’obstination des décideurs à aller à des élections, afin de renouveler, sans la participation de la population, les Assemblées nationale et locales”.

Et d’argumenter leurs critiques en ces termes : “L’opération de charme s’attelle à corrompre une nouvelle fournée politique par les largesses financières, les quotas, la clientélisation et le corporatisme des générations et des genres, pour escamoter la problématique de l’indispensable changement radical du système politique.”

Ils accusent, dans la foulée, les “partis politiques de succomber déjà à la tentation en se ruant à la curée dans le vain espoir d’enterrer le mouvement citoyen.

Des figures dites emblématiques du Hirak, lesquelles s’opposent à toute forme d’auto-organisation nationale des citoyens, multiplient, en catimini, les rencontres en haut lieu et les offres de service, tout en continuant à chevaucher les mots d’ordre révolutionnaires”.

Ils citent les procès qualifiés “d’inquisitoriaux contre Mebarki, Kechida et d’autres, ainsi que la fatwa sur le vaccin et la plainte suscitée contre Saïd Djabelkhir”, laquelle relève, selon eux, “d’une atteinte aux libertés académiques, de conscience”.

Autant d’événements assimilés à “de graves dérapages trahissant la vraie nature de ce front interne sur lequel s’accordent système autoritaire et islamistes à juguler, non pas des menaces externes, réelles ou supposées, mais le Hirak et sa demande d’un changement démocratique radical”. 
 

Nissa H.

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