La rentrée scolaire 2021-2022 à Sétif n’a pas été de tout repos pour les responsables du secteur de l’éducation nationale.
Au problème de la distribution du manuel scolaire qui a surgi depuis la rentrée des élèves et qui a mis à rude épreuve les parents, s’ajoute celui de la cherté des fournitures scolaires qui coïncide avec une baisse du pouvoir d’achat des ménages.
La grogne des professeurs essentiellement liée au volume horaire qui parfois dépasse le quorum stipulé dans les textes régissant le secteur, notamment pour les professeurs de mathématiques et de langue arabe n’a pas laissé de marbre le premier responsable du secteur qui s’est déplacé à El-Eulma pour dissuader les professeurs du CEM El-Khaouarizmi qui ont débrayé deux jours durant pour protester contre ce qu’ils ont qualifié de charge de travail.
Le problème a été résolu avant-hier et les professeurs ont repris le travail. “D’autres problèmes au niveau d’autres établissements du moyen à El-Eulma ont été aussi signalés à nos services. En se déplaçant sur les lieux en compagnie du coordinateur du collège inspectoral de la wilaya, nous avons trouvé que les problèmes étaient d’ordre relationnel”, nous dira le directeur de l’éducation, Hemana Athmène.
Selon notre interlocuteur, il s’agit de problèmes étroitement liés à l’octroi des cours qui, il faut le rappeler, relève des prérogatives du chef d’établissement.
S’agissant des cantines scolaires qui n’ont pas ouvert dès le premier jour de la rentrée des élèves, le directeur de l’éducation de la wilaya de Sétif n’a pas nié ce problème, cependant il a indiqué que ce retard est essentiellement dû au problème de la hausse des prix des produits alimentaires qui ont flambé la veille de la rentrée.
“À titre d’exemple, le prix du kilogramme de poulet a pratiquement doublé et la révision des prix n’est pas évoquée dans les cahiers des charges signés entre les fournisseurs et les APC”, nous dira Hemana Athmène qui a affirmé que des solutions ont été trouvées pour ouvrir les quelques cantines qui étaient fermées le premier jour de la rentrée.
Pour le manuel scolaire, la Direction de l’éducation a, en étroite collaboration avec les deux centres de distribution du manuel scolaire de Sétif, ouvert plusieurs points de vente à travers la wilaya au point que les citoyens de plusieurs communes des wilayas avoisinantes limitrophes avec les communes du sud, de l’est et du nord de la wilaya s’approvisionnent auprès des libraires et points de vente de Sétif.
Il est à noter que certains directeurs d’école ont continué à vendre le manuel scolaire. “Je pense que diriger un établissement scolaire est une mission qu’on ne doit pas abandonner comme ça et sans préavis.
L’opération qui était assurée à travers tous les établissements scolaires ne peut être menée à travers quelques librairies ou salons. Nous devons retourner à la vente dans les établissements scolaires”, nous dira un directeur d’école à Sétif.
Pour la surcharge des classes, il est à noter que pour le primaire, notamment au chef-lieu de la wilaya de Sétif, l’APC n’a pas suivi la démographie et les projets réceptionnés et ouverts cette année s’avèrent insuffisants. Les cités AADL de Bir El-Nsa, Tinner, Abid-Ali souffrent d’un manque d’établissements dans les trois paliers.
FAOUZI SENOUSSAOUI
