L’Actualité ORAN

DES TENTES POUR FAIRE FACE À L’AFFLUX DES MALADES

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D. LOUKIL Publié 25 Juillet 2021 à 00:50

CHU d’Oran © D. R.
CHU d’Oran © D. R.

Le Dr A. Khouidmi, coordonnateur pour la Covid-19 au CHU d’Oran, a admis vendredi matin, lors d’une intervention à la radio locale El-Bahia, que le nouvel hôpital d’El-Kerma, contrairement à ce qui était prévu par la DSP, n’est pas encore prêt à accueillir des malades Covid-19 faute d’aménagements appropriés.

Non encore réceptionnée officiellement à ce jour, tout comme deux autres hôpitaux, cette structure ne serait pas totalement fonctionnelle pour la prise en charge des malades atteints de Covid-19 car nécessitant de l’oxygène. Face à cette situation, le wali d’Oran a sollicité la Protection civile pour l’installation de tentes à l’hôpital Chtaïbo et au CHUO.

Le coordonnateur avoue que la situation épidémiologique est très grave allant jusqu’à parler de “véritable catastrophe vers laquelle on se dirige si la population ne réagit pas en respectant les mesures barrières”. Avec plus de 100 cas positifs par jour, avec cette nuance du Pr S. Lellou qui précise qu’il ne s’agit là que “de cas déclarés uniquement”, les autorités locales sont pressées par le personnel soignant, médecins et paramédicaux, d’accélérer le plan d’urgence anti-Covid.

Présenté en 2020 par le DSP d’Oran, ce plan prévoyait la mobilisation de tous les services et du personnel médical dans l’optique de plus de 100 cas par jour de contamination. Ce plan envisageait, faut-il le rappeler, la réquisition de tous les services, du personnel, pour la Covid-19 à l’exception des urgences et des maternités.

Oran se trouve dans cette situation depuis des semaines, et à titre d’exemple, plusieurs services du CHUO ont, en effet, été remobilisés pour les malades atteints de Covid-19. C’est le cas du service infectieux où les malades qui s’y trouvaient ont été transférés ailleurs. Mais le problème crucial auquel doit faire face la communauté médicale est le nombre de lits à dégager pour les malades, mais surtout la disponibilité de l’oxygène. Ce qui est une autre affaire. Le Pr S. Lellou explique cette difficulté par la forte pression de la demande d’oxygène qui n’a rien à voir avec la seconde vague de 2020.

“Aujourd’hui, le problème de cette troisième vague, c’est que la plupart des malades ont besoin d’oxygène, or, l’oxygène n’étant pas disponible en quantité suffisante ne suit pas les besoins qui ont été multipliés par 10. De plus, ce variant est très virulent”, dit-il, tout en expliquant qu’entre les obus d’oxygène qui sont d’appoint et les évaporateurs se trouvant dans les hôpitaux, le besoin en oxygène ne cesse de s’accroître, provoquant des tensions entre proches de malades et personnel soignant, et malheureusement une spéculation sur les concentrateurs d’oxygène que des particuliers cherchent à se procurer pour assurer la survie d’un parent malade hospitalisé à domicile. C’est là l’autre face immergée de cette troisième vague de la Covid-19.

 

D. LOUKIL

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