L’Actualité Commémoration du 64e anniversaire de l’assassinat d’Abane Ramdane

Fidélité à l’architecte de la révolution

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Kouceila TIGHILT Publié 28 Décembre 2021 à 10:27

Soixante-quatre années après son assassinat, le 27 décembre 1957 à Tétouan, au Maroc, par le groupe de Boussouf, l’architecte de la Révolution algérienne, Abane Ramdane, demeure plus que jamais vivant et présent dans la mémoire des siens. Pour que nul n’oublie cette date fatidique d’une mort obscure qui n’a pas encore livré tous ses secrets, une commémoration, bien que modeste, a été organisée, hier, dans sa région natale, Larbâa Nath Irathen, et dans son village, Azouza. La cérémonie a débuté vers 9h, par le dépôt de gerbes de fleurs sur les deux stèles érigées à son effigie, l’une à Oued Aïssi, à la sortie est de la ville de Tizi Ouzou, l’autre au centre-ville de Larbâa Nath Irathen, par une délégation des autorités de wilaya et les membres de l’association Abane-Ramdane, en présence d’anciens moudjahidine et des habitants. Ce recueillement symbolique a également été marqué par une halte à la maison de l’ancien officier de l’ALN Smaïl Idir, dit Smaïl u Guemoune, l’un des baroudeurs de la Révolution. “Vivre cet hommage rendu à Abane Ramdane puis voir ce monde, dont d’anciens camarades de maquis, venir chez moi pour me voir, est une double joie”, a déclaré Smaïl Idir, pour qui se remémorer ceux qui sont morts pour ce pays et aussi ceux qui sont vivants est un devoir de mémoire.

L’hommage rendu hier à Abane Ramdane s’est poursuivi dans son village natal, Azouza, où la maison familiale de ce héros de la Révolution a été transformée en musée depuis une dizaine d’années. “Abane a, dès son jeune âge, milité pour la libération du peuple algérien. Malheureusement, nous n’avons pas encore achevé le chemin tracé par ce révolutionnaire et visionnaire, lui qui voulait une République démocratique et sociale où les droits humains priment”, nous a confié Mahmoud Chabane, vice-président de l’association Abane-Ramdane pour la mémoire et l’histoire. Selon notre interlocuteur, la vie et l’œuvre d’Abane doivent faire l’objet de travaux universitaires, afin de cerner toute sa grandeur et enseigner ses idéaux. Et de rappeler qu’un colloque international sur Abane Ramdane était prévu pour le centenaire de sa naissance  à l’université de Tizi Ouzou, mais qu’il a été ajourné à deux reprises en raison, notamment, de la crise sanitaire. “Ce projet est encore à l’ordre du jour. On prévoit de l’organiser le 10 juin 2022”, a-t-il annoncé à l’occasion. Pour sa part, le président du comité de village d’Azouza, Abib Nacer, a souligné qu’“Abane Ramdane représente la mémoire de tout le peuple algérien et ce musée représente la mémoire collective d’Azouza”. 

Prononçant son allocution d’ouverture de la toute première session de la nouvelle APW, Youcef Aouchiche a tenu, également, à rendre hommage à cet homme d’exception que fut Abane Ramdane. “Face à l’adversité ambiante, au révisionnisme pathétique de certains cercles hostiles même à l’idée de l’État-nation et aux tentatives de négation de l’histoire si glorieuse de notre pays, parler de ce monument est plus qu’une évocation de l’homme exceptionnel qu’il fut. Au-delà des hommages, il s’agit de perpétuer et de transmettre un combat, des idées et un engagement sincère et indéniable en faveur de l’indépendance et de l’édification d’une Algérie algérienne, qui ne soit ni le prolongement des projets orientalistes ni l’otage des schémas occidentalistes préétablis”, a déclaré le nouveau président d’APW. 

 


K. Tighilt

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