■ L’erreur commise par les concepteurs du sujet de langue française à la très officielle épreuve de la cinquième pour la session de juin 2021, a provoqué un torrent de réactions dénonçant l’institution éducative chargée de sa validation.
Dans la dernière partie du sujet consacrée à la production écrite (4 points), l’auteur du sujet propose dans un tableau une série de noms (maison, niche, jardin, forêt et cabane) qu’il présente comme des adjectifs.
Partagé sur Facebook, le sujet a fait le tour de la Toile en quelques heures, les internautes se demandant comment une telle erreur a pu être commise et comment elle a pu échapper à la vigilance de tous ceux qui devaient servir de filtre au niveau de l’organisme chargé des examens officiels au sein du ministère de l’Éducation nationale.
“Lorsque les compétences sont marginalisées, alors maison niche, jardin, forêt, cabane sont des adjectifs”, regrette Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).
“Cela renvoie aussi à la déliquescence de l'État. Comment expliquer qu’un sujet proposé par un enseignant, validé par des inspecteurs réunis en commission — donc censé être vu et revu — contienne quand même des erreurs ?”, commente un internaute sur les réseaux sociaux, où le sujet a suscité de vives réactions des enseignants qui parlent de “honte” pour leur profession et l’École algérienne.
“L’incompétence est partout. C’est grave quand on sait que les sujets passent par des commissions et des inspecteurs pour correction avant validation et tirage”, commente une enseignante de langue française.
Une telle erreur n’en cache pas moins d’autres dont notamment des erreurs d’espacement et de ponctuation que nous pouvons relever respectivement dans la troisième question et dans la première case du même tableau contenant les noms, pour préciser que le point de suspension est un signe de ponctuation qui compte trois points.
Est-ce par négligence ou s’agirait-il d’un sabotage — comme le pensent certains internautes — que des noms soient devenus des adjectifs ?
Lyès MENACER