L’Actualité LE TAUX D’OCCUPATION DES LITS D’HÔPITAUX EST À 80%

Inquiétante augmentation des contaminations à Oran

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Said OUSSAD Publié 20 Décembre 2021 à 22:32

© Archives Liberté
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Jusqu’au  19  décembre, 27  malades  étaient  en  réanimation  car  leur pronostic vital était engagé. 

Les hôpitaux d’Oran sont au bord de la saturation en raison de l’augmentation, ces derniers jours, du nombre de contaminations à la Covid-19. Le pic de cette quatrième vague sera atteint dans trois semaines, avertissent des médecins, craignant un problème de disponibilité de lits d’ici à là.

Une cinquantaine de PCR positifs à la Covid-19 sont quotidiennement recensés à Oran, sans comptabiliser les tests antigéniques et les scanners, ce qui donne un aperçu plus réaliste de l’étendue de la quatrième vague qui submerge la capitale de l’Ouest. 

Jusqu’au 19 décembre, 27 malades étaient en réanimation car leur pronostic vital était engagé. Concernant le taux d’occupation des lits, Youcef Boukhari, chargé de communication à la Direction de wilaya de la santé et de la population (DSP), l’estime entre 80 et 82% pour les cinq hôpitaux dédiés à la pandémie.

“Actuellement, l’hôpital d’Aïn El-Turck de 15 lits est saturé, celui d’El-Mohgoun de 30 lits devrait orienter des malades vers Oran d’ici à quelques jours alors que ceux de Nedjma (Chtaïbo) et El-Kerma ont dépassé les 80% de taux d’occupation”, précise notre interlocuteur. Youcef Boukhari indique que l’hôpital de Gdyel de 240 lits sera ouvert pour recevoir les patients atteints de la Covid au cas où la situation perdurerait. 

Si un variant Delta plus sévère est détecté, le pic de la quatrième vague sera atteint dans 20 à 25 jours, affirme le docteur Boukhari, qui craint un problème de places dans la mesure où plus d’une centaine de cas sont attendus par jour. Outre la disponibilité des lits, le problème d’oxygène pourrait également se poser.

“Pour le moment, on ne nous a rien signalé dans ce sens, cependant nous risquons d’être confrontés à un manque d’oxygène si l’afflux de malades se maintient”, appréhende-t-il. “La gestion de l’oxygène n’est pas pareille en hiver et en été et tous les services hospitaliers en demandent”, explique encore le chargé de communication de la DSP.

Rappelons que le manque d’oxygène dans les hôpitaux avait posé un sérieux problème d’éthique lors de la troisième vague. Plusieurs morts ont été enregistrés à cause de ce manque, un peu partout dans le pays, donnant lieu à des scènes de panique et d’hystérie.

Pour autant, si aucun problème de disponibilité de médicaments n’a été porté à la connaissance des responsables sanitaires locaux, le Dr Boukhari regrette le manque de personnel médical, dont les réanimateurs, en soulignant que “les gens sont épuisés alors que d’autres sont partis à l’étranger”. 

Quant aux enfants atteints par la Covid, notre interlocuteur signale trois à quatre cas par jour, âgés entre 4 mois et 16 ans, qui sont admis à l’hôpital pédiatrique de Canastel. “Nous avons donné des instructions pour que tout enfant hospitalisé à l’hôpital de Canastel pour une raison ou une autre, particulièrement pour des infections respiratoires saisonnières, soit soumis à un test PCR.”

Pour la première semaine de décembre, ils étaient 76 enfants atteints de la Covid, pour la plupart asymptomatiques, à être hospitalisés dans cet établissement hospitalier. Lors de la troisième vague, la wilaya d’Oran avait enregistré près de 80 cas positifs d’enfants en un mois.
 

SAÏD OUSSAD

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