L’Actualité TAUX D’INTÉRÊTS DES CRÉDITS

La Banque d’Algérie fixe un nouveau plafond

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Meziane RABHI Publié 23 Novembre 2021 à 22:23

Siège de la Banque d’Algérie. © Liberté
Siège de la Banque d’Algérie. © Liberté

La Banque d’Algérie a adressé une nouvelle instruction aux banques et établissements financiers relative aux taux d’intérêt excessifs. Cette instruction modifie et complète l’instruction n°8-2016 du 1er septembre 2016 relative aux modalités de fixation des taux excessifs. 

Selon la nouvelle instruction, “constitue un crédit à taux d'intérêt excessif tout concours consenti à un taux d'intérêt effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus d'un dixième, soit 10% (contre 20% dans le texte initial), le taux effectif moyen pratiqué au cours du semestre précédent par les banques et établissements financiers pour des opérations de même nature”.

Cette nouvelle instruction prend effet à compter du 21 novembre. Pour rappel, l'instruction de la Banque d'Algérie relative aux modalités de fixation des taux d’intérêts excessifs vise principalement à protéger les consommateurs de services financiers, de toute tendance excessive en matière de facturation que les banques et établissements financiers peuvent administrer sur les différentes catégories de crédits qu'elles consentent à leur clientèle.

Les banques et les établissements financiers doivent déclarer semestriellement à la Banque d’Algérie les taux d’intérêt effectif global pratiqués durant les 5 mois du semestre considéré et doivent mentionner les taux d’intérêt effectif global dans les offres et contrats des crédits et les communiquer aux clients.

En agissant ainsi, la Banque d’Algérie veut contraindre les banques à revoir à la baisse le seuil du taux d’intérêt excessif correspondant à chaque catégorie de concours. Si les taux d’intérêt effectifs moyens pratiqués par les banques pour chaque catégorie de concours sont jugés excessifs, les taux d’intérêt des dépôts à vue restent très faibles en Algérie, selon certains experts.

Alors que les banques sont de plus en plus appelées à capter des ressources importantes qui circulent dans l’informel, le taux de rémunération des dépôts est jugé très bas, ne favorisant pas la bancarisation. La collecte des ressources est le talon d’Achille du système bancaire algérien.

Selon la Banque d’Algérie, la circulation fiduciaire hors banques a augmenté de 12,93%, passant de 5 437,6 milliards de dinars à fin 2019 à 6 140,7 milliards de dinars à fin 2020. Elle représente 34,73% de la masse monétaire globale à fin 2020 contre 32,94% à fin 2019. 
 

M. R.

 

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