L’Actualité EN DÉPIT DE LA FAIBLE MOBILISATION

La communauté universitaire de Béjaïa a battu le pavé

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L. OUBIRA Publié 30 Mars 2021 à 23:59

© D. R.
© D. R.

La  communauté  universitaire  de  la  wilaya  de  Béjaïa  ne  s’est  pas  trop mobilisée, hier, pour sa 111e marche hebdomadaire. En effet, au coup d’envoi de la marche, à 10h30, depuis le campus de Targa-Ouzemour, à peine 200 manifestants dont des enseignants et des ATS, étaient au rendez-vous. 

À  la  tête  de  la  marche,  une  banderole  géante  est  brandie  par  des manifestants de la communauté universitaire et sur laquelle on pouvait lire : “L’université s’engage, système dégage”.

Au fur et à mesure que la marche avançait les manifestants qui reprenaient en chœur la chanson d’Idaflawen “Djethaghe avrid anaadi” (cédez-nous la voie pour passer), des citoyens venaient grossir les rangs des manifestants et la marche prenait de l’épaisseur. 

“Silmiya, silmiya, Béjaïa hadharia” (pacifique, Béjaïa est civilisée), “Abane mouhandes taoura khela chiaar, madania machi âskaria” (Abane l’architecte de la Révolution a laissé un mot d’ordre ‘civil et non militaire’), “Les étudiants s’engagent, système dégage”, “Assa azeka tagrawla tella tella” (aujourd’hui et demain, la Révolution existera), “Tilleli imahvas, lhavs iymakuren” (la liberté pour les détenus et la prison pour les voleurs ), “Ulac l’vot ulac” (pas d’élections), “Djazaïr houra démoqratia” (Algérie libre et démocratique), sont autant de slogans scandés par les manifestants et qui ont rythmé la marche tout le long de son itinéraire.

Sur les quelques pancartes brandies par les manifestants, des slogans ont été écrits tels que “Le Hirak rejette dans le fond et dans la forme les élections”, “Pour une Algérie libre et démocratique”, “À bas la répression, liberté d’expression” et “Presse libre, justice indépendante”. 

Devant le siège de la Direction de la culture, des dizaines de manifestants adultes ont rejoint la marche pour lui donner encore plus de densité.

Au rond-point de la cité Daouadji, baptisé rond-point Matoub-Lounès depuis le Printemps noir de 2001, les manifestants ont marqué une halte et observé une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la démocratie. Puis, avant de reprendre la marche, ils ont scandé “Tengham Fekhar, serhthed i Baba Nedjar” (Vous avez tué Fekhar, libérez Baba Nedjar). 

La marche s’est poursuivie alors jusqu’au palais de justice par la majorité des manifestants. Ces derniers ont organisé un rassemblement tout en scandant des slogans hostiles au pouvoir avant de se disperser dans le calme.
 

L. OUBIRA

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