Près de 71 ha de surfaces forestières, dont 35 ha de forêt, ont été ravagés par les incendies. Un octogénaire est décédé mardi, asphyxié, en tentant de sauver sa maison en flammes.
Outre les réticences à l’égard de la vaccination, le Dr Farid Khalef, médecin coordinateur chargé de la campagne de vaccination à Béjaïa, ne cache pas ses craintes d’observer un relâchement de la population quant aux gestes barrières, après ce déclin des contaminations.
Le taux de vaccination contre la Covid-19 dans la wilaya de Béjaïa avoisine les 20% de la population cible, alors qu’au niveau du chef-lieu de wilaya il semble atteindre le taux de 25%, nous a révélé, hier, le Dr Farid Khalef, médecin coordinateur chargé de la campagne de vaccination dans la capitale des Hammadites.
Selon notre interlocuteur, ce pourcentage, bien qu’approximatif, est loin d’être rassurant, dès lors que l’objectif des autorités sanitaires est d’atteindre 70% de la population ciblée par la vaccination. “Nous avons remarqué un certain désintéressement des citoyens pour le vaccin depuis l’entame de la décrue de cette troisième vague particulièrement meurtrière.
Pour certaines personnes — qui se trompent énormément — cette ravageuse épidémie de coronavirus n’est qu’un mauvais souvenir. Ce maudit virus continue de faire des ravages et d’emporter des vies humaines chaque jour que Dieu fait.
Pour preuve, pas moins d’une quarantaine de patients souffrant de cette infection sont actuellement hospitalisés au CHU de Béjaïa”, explique le Dr Khalef. Le même constat a été fait par le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Béjaïa.
“L’hésitation vaccinale persiste dans l’esprit de nos concitoyens. Le déclin de l’épidémie semble accentuer leurs réticences”, estime le Dr Driss Khodja El-Hadj. Outre les réticences à l’égard de la vaccination, le Dr Khalef ne cache pas ses craintes d’observer un relâchement de la population quant aux gestes barrières, après cette baisse des contaminations. “À ce rythme, le risque d’une quatrième vague en novembre prochain n’est pas à exclure”, a-t-il alerté.
En revanche, soutient-il, lorsque cette troisième vague frôlait son pic, au mois de juillet dernier, les centres de vaccination ouverts à Béjaïa ont enregistré un important engouement de la population qui venait en masse pour se faire inoculer leurs doses de vaccin anti-Covid-19. Hélas, cet engouement ne s’est pas inscrit dans la durée.
“Pourtant, nous avons déployé un important dispositif de vaccination de proximité, avec l’ouverture de pas moins d’une trentaine de centres dédiés à cette campagne vaccinale dans la ville de Béjaïa et sa périphérie. Sans compter les équipes mobiles qui sillonnaient les différents villages et quartiers”, affirme le Dr Khalef, qui se charge de la mise en place, de l’homologation et de la gestion des centres de vaccination à travers les communes rattachées à l’EPSP (établissement public de santé de proximité) de Béjaïa.
Par ailleurs, notre interlocuteur déplore “l’échec patent” des campagnes de sensibilisation à la vaccination, menées jusque-là aussi bien par les organismes étatiques que par le mouvement associatif de la région.
Enfin, le Dr Khalef plaide pour “l’élargissement de l’acte vaccinal contre le coronavirus aux cabinets de médecins libéraux” qui demeurent “un partenaire incontournable de la santé publique”.
KAMAL OUHNIA
