À l’instar de nombreux autres comités de la daïra de Bouzeguène, à Tizi Ouzou, et de nombreuses autres contrées de la Kabylie, la diaspora d’Aït Zikki de France s’est réunie récemment pour prendre la décision d’équiper le centre de soins du chef-lieu communal d’Aït Zikki, situé au village d’Iguer Mehdi, d’une centrale comprenant 20 concentrateurs d’oxygène.
C’est une bonne nouvelle pour les habitants de cette région enclavée située à plus de 1 400 m d’altitude. En effet, les émigrés d’Aït Zikki, dont beaucoup sont des jeunes issus de la dernière génération, ont tenu leur rencontre pour décider des voies et moyens à entreprendre pour venir en aide à la population de leur commune, estimée à une dizaine de milliers d’habitants.
Cette action a été motivée par la situation sanitaire qui prévaut dans la commue d’Aït Zikki, entraînant de nombreuses hospitalisations, et par la saturation de tous les services dédiés à la Covid au niveau de l’EPH d’Azazga et des autres structures sanitaires de la wilaya.
De nombreux décès ont également endeuillé des familles de certains villages de toute la daïra de Bouzeguène, lesquels villages ont pris, aussi, des initiatives urgentes pour enrayer le plus rapidement possible la chaîne de contamination et, par-delà, éviter les cas graves nécessitant le recours à l’oxygène, devenu inaccessible.
Ainsi, la diaspora d’Aït Zikki, dont beaucoup de membres sont introduits dans le mouvement associatif, a pris à bras le corps le problème pour venir en aide, en urgence, aux patients de la localité.
Il faut rappeler que les liens de fraternité entre les populations des deux rives de la Méditerranée ont été tissés et renforcés depuis 2012, date de signature de la convention de jumelage entre Bouzeguène et Aubervilliers.
La première résolution prise par la diaspora d’Aït Zikki est de prendre en charge l’achat et l’installation d’une centrale à oxygène au niveau de l’unité de soins d’Aït Zikki. Cette centrale, comprenant 20 concentrateurs d’oxygène générant 10 bars de pressions, constituera un apport considérable pour les patients de la localité.
Il est évident que l’installation d’une telle centrale nécessitera, à coup sûr, des travaux d’aménagement dans la structure de santé d’Aït Zikki. Il s’agira à terme de créer une sorte de service Covid qui prendra, éventuellement, en charge les malades dans des conditions sanitaires acceptables.
La population d’Aït Zikki tient à rendre un hommage à tous les contributeurs qui se sont vite mobilisés pour venir en aide à la population. C’est sans doute une première concrétisation qui appellera d’autres actions en faveur de ces populations rurales, en haute montagne.
KAMEL NATH OUKACI
