L’Actualité ACCESSION DE L’ALGÉRIE À L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE

“La fenêtre actuelle est très favorable”

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Meziane RABHI Publié 12 Octobre 2021 à 23:29

Rédha Tir, président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). © D. R.
Rédha Tir, président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). © D. R.

Le  Conseil  national  économique  et  social  relance le  débat sur l’accession de l’Algérie à l’OMC, alors que les  négociations  sont suspendues depuis mars 2014. Mais faut-il d’abord accélérer les réformes pour parachever le processus de mise  à niveau, en vue de consolider la position algérienne avec le groupe de négociations, souligne Rédha Tir.

“Si l’Algérie considère qu’il est de son intérêt de finaliser son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), alors la fenêtre actuelle est très favorable.” C’est ce qu’a indiqué, hier, le Dr Nassim Oulmane, chef de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, lors d’une rencontre intitulée “L'Algérie et l'Organisation mondiale du commerce : quel avenir ?” organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), hier Alger.

“Nous ne sommes plus dans un temps linéaire de l’OMC, mais dans un soubresaut systémique, ce qui peut constituer un moment favorable au pays en accession”, a expliqué l’économiste.

Selon lui, la question de l’énergie et de l’avantage de compétitivité qu’elle procure est de moins en moins centrale pour les pays membres, car elle va s’atténuer avec les taxes carbone aux frontières. En outre, ajoute Nassim Oulmane, les membres de l’OMC sont davantage focalisés sur les nouveaux sujets et les réformes.

À ce jour, indique le Cnese, l’Algérie a répondu à plus de 2 000 questions émanant des pays membres de l’OMC, et faisant partie du groupe de travail institué à cet effet. 

“Des prérequis sont exigés avant la reprise des négociations dans le cadre d’un 13e round. Il s’agit des réponses aux 133 questions des membres du travail, du plan d’action législatif actualisé et du projet de rapport révisé du groupe de travail”, souligne le Cnese dans la note conceptuelle de la rencontre.

En février 2019, rappelle le Cnese, le nouveau président du groupe de travail de l’OMC, l’ambassadeur uruguayen, José Luis Concela Gomez, a informé le groupe informel des accessions, ouvert aux seuls membres de l’OMC, que le gouvernement algérien s’était engagé à réactiver son processus d’accession. 

“Pour ce faire, une action de restructuration du dispositif multisectoriel pour les négociations d’accession, qui a connu plusieurs départs de représentants des différents organismes de l’État, devrait être entamée durant l’année en cours”, indique le Cnese.

En juin dernier, le ministre du Commerce a déclaré, officiellement, dans le cadre d’une réunion des ministres du Commerce de l’Union africaine avec l’OMC, que l’Algérie souhaitait reprendre les négociations, en faisant valoir les réformes engagées, notamment la révision de la règle 51/49 sur les investissements étrangers.

Toutefois, note le Cnese, “les autres réformes tardent à être mises en place pour parachever le processus de mise à niveau, en vue de consolider la position algérienne avec le groupe de négociations”.

Le président du Cnese, Rédha Tir, a souligné l’importance d’approfondir la réflexion sur la question de l’accession de l’Algérie à l’OMC, une thématique qui “n’était, jusque-là, que sommairement débattue, malgré l’importance des enjeux liés à notre insertion et à notre adaptation au paysage international, en relation avec des acteurs extérieurs de premier plan”.

L’objectif est d’aider à la préparation d’une feuille de route, assortie d’un plan d’action, prévoyant des mesures de dynamisation et de facilitation du commerce, en commençant par une mise à niveau des textes législatifs et réglementaires qui garantissent une cohérence des dispositions nationales avec les engagements du pays pris avec les partenaires internationaux dans le cadre des divers accords régionaux et bilatéraux.

L’Algérie devrait profiter du retard dans la conclusion du cycle de Doha pour achever ses négociations, au risque de voir “le coût d’accession” s’alourdir davantage.
 

Meziane RABHI

 

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