L’Actualité Santé publique

La grève des fonctionnaires suivie à 70%

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Nabila SAIDOUN Publié 11 Février 2021 à 00:26

© D. R.
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Pour protester contre les injustices dont ils sont victimes, les fonctionnaires de la santé publique ont entamé, hier, une grève  de  deux  jours  à  l’appel de la Coordination  nationale  des  fonctionnaires  de  la  santé affiliée au  Syndicat autonome des fonctionnaires de la santé publique (Safap).

Après plusieurs sit-in, ils décident  de  radicaliser  leur protesta  pour  se faire entendre par leur tutelle. Mais celle-ci refuse d’engager des pourparlers. “Le débrayage dans sa première journée a enregistré 70% de taux de suivi”, nous a confié Koulaïbi Badreddine, coordinateur national du Syndicat qui regroupe tout l’effectif médical et des corps communs de la santé.

“Il est inadmissible d’être ainsi ignorés”, s’écrie Koulaïbi, poursuivant : “Pour nous,  c’est  une  grève  blanche,  qui  est  l’expression  même  d’un mécontentement général sans pour autant paralyser le secteur.  En toute bonne foi, nous avons opté pour un arrêt de travail de 8h à 12h, tout en assurant le service minimum.” 

Un choix qui ne semble pas porter ses fruits.Le syndicat profère alors de nouvelles menaces : “Par son silence méprisant, notre tutelle nous pousse à radicaliser nos actions.  Une telle attitude ne va certainement pas nous décourager, bien au contraire. 

Les fonctionnaires de  la  santé  publique  sont  indignés  et  demandent à paralyser les hôpitaux et toutes les autres structures  de santé, et il serait déplorable d’arriver à un tel blocage car  cela  se  ferait  au détriment des patients qui déjà ont du mal à se faire soigner dans de bonnes conditions.”

“Cette situation nous affecte autant qu’elle peut affecter les malades, mais nous n’avons guère le choix. Le malaise est profond et nous ne pouvons pas continuer à nous taire sous prétexte de la situation épidémique du pays. La crise sanitaire nous a justement obligés à surseoir à toutes nos actions aussi longtemps que possible, mais là, nous n’en pouvons plus, surtout que le ministre refuse de nous recevoir, malgré plusieurs sollicitations”, regrette-t-il. 

Les  doléances  du  Safap  concernent, en  priorité, “ la  sortie  de  la  fonction publique (passer à la fonction hospitalière)”, estimant que “cette appartenance n’a rien apporté de positif au secteur de la santé”.  Le  syndicat réclame aussi la révision  du régime indemnitaire et  la  révision  du  statut  particulier, restée figée depuis 88, qui ne permet aucune progression professionnelle.

L’organisation revendique, par ailleurs, l’instauration de la prime Covid en tant que prime  permanente  (prime de contagion). “Nous  prenons des risques au quotidien et nous méritons  que  cette  prime  Covid-19 devienne  une  prime permanente”, a expliqué Koulaïbi. Et d’insister : “95% du personnel médical a contracté la Covid-19, y compris moi-même. 

Il n’y a qu’à consulter la  Cnas et vous  verrez  que  le  nombre  de  personnes affectées est ahurissant. Nous comptons  aussi beaucoup  de pertes dans nos rangs (décès) et pourtant, nous avons poursuivi nos tâches estimant que c’est un  devoir, plus  qu’un  travail.  Mais  maintenant, et  cela  suffit,  la  coupe  est pleine.”
 

Nabila SAÏDOUN

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