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La grève des travailleurs des impôts massivement suivie

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M. OUYOUGOUTE Publié 05 Janvier 2022 à 23:43

© D. R.
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Le Syndicat autonome des  fonctionnaires  des impôts (Safi) réclame la révision du statut particulier du fonctionnaire des impôts, le régime indemnitaire, la protection des agents du fisc, des moyens de travail et la formation afin de pouvoir accéder à des postes de responsabilité...

La  grève  décidée  par  le  Syndicat  autonome  des  fonctionnaires des impôts (Safi) a été suivie dans toutes  les inspections  de  la  wilaya  de  Béjaïa. Le syndicat réclame la révision du statut particulier du fonctionnaire des impôts, le régime indemnitaire, la protection des agents du fisc, des moyens de travail et la formation afin de pouvoir accéder à des postes de responsabilité... Le taux de suivi de la grève a atteint les 90%, a indiqué Mohand-Arezki Sadki, le SG de la section syndicale de Béjaïa. 

Dans  certaines  inspections, le  taux  a atteint  les  100%,  a-t-il  ajouté  avec insistance.  Mais à l’Hôtel  des  finances, sis  en  face  du  lycée Polyvalent de Béjaïa, ils ne sont que “30 à 40% à avoir répondu favorablement à l’appel du Safi”, a indiqué, Abdenour Khebat, le représentant dudit syndicat au niveau de cette institution. Leurs collègues, affiliés à l’UGTA, n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève.

Les agents du fisc reviennent ainsi à la charge et ce, “après plusieurs journées de protestation, suivies de réunions, la dernière en date avait eu lieu avec l’actuel chef du gouvernement M. Aïmene Benabderrahmane, alors ministre des Finances, qui avait pris des engagements, mais qui sont restés sans suite”.

D’où le recours à cette journée de protestation, a affirmé M. Sadki, qui poursuit : “Je peux vous dire aussi que s’il n’y a aucune réponse après cette journée de protestation, nous allons durcir le mouvement. Nous irons vers des grèves de dix jours tous les mois et ce, jusqu’à satisfaction de toutes nos revendications.”

Pour son collègue de l’Hôtel des finances, Abdenour Khebat, le chef du gouvernement, qui dirige le secteur des Finances, doit “se pencher sérieusement sur la situation des fonctionnaires des impôts, deuxième secteur qui alimente le budget de l’État après les revenus pétroliers”, alors que, paradoxalement, “les travailleurs touchent des salaires de misère sans que cela puisse s’expliquer”.

C’est pour cette raison que leur syndicat, le Safi, réclame, mordicus, de faire sortir le secteur du giron de la Fonction publique, mais pas seulement. Il demande, en outre, l’application de la loi organique et du système compensatoire, mais aussi de revoir le régime des indemnités introduit via des textes particuliers pour les fonctionnaires des impôts. 

Les syndicalistes du Safi veulent suivre l’exemple de leurs collègues de la CNR, de la Cnas et de la Casnos. “Ils sont sortis de la Fonction publique et ils s’en sortent à merveille. Vous imaginez : une femme de ménage touche jusqu’à 50 000 DA, alors qu’un inspecteur principal, après 26 ans de travail, dépasse à peine les 40 000 DA ! Pis encore, un licencié, qui a choisi les impôts, sera à la catégorie 12, alors qu’il est classé à la 14 dans un autre secteur”.

Les syndicalistes exigent, par ailleurs, d’étendre la qualité de police judiciaire aux fonctionnaires des impôts, qui peuvent être menacés pour avoir appliqué la réglementation. 
 

M. OUYOUGOUTE 

 

 

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