L’Actualité Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police

La marche des étudiants empêchée

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Nabila SAIDOUN Publié 24 Février 2021 à 00:59

© Billel Zehani/Liberté
© Billel Zehani/Liberté

Tôt dans la matinée d’hier, l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé sur Alger présageait une journée mouvementée pour les étudiants qui ont été nombreux, la veille, à appeler à la marche. 

Ils avaient déjà participé à la marche du 22 février pour marquer le deuxième anniversaire du Hirak, mais ils tenaient à ressortir le mardi pour rappeler que les étudiants ont constitué une part indéniable de cette révolution pacifique et ont payé un lourd tribut fait d’interpellations et d’emprisonnements.

Vers 11h30, au niveau du TNA d’où devait s’ébranler la marche, la police a encerclé le premier groupe d’étudiants qui a donné le top départ de la marche, les empêchant, ainsi, d’avancer. 

Une autre vague d’étudiants a entamé sa manifestation depuis la place Émir-Abdelkader appuyée, cette fois, par de nombreux citoyens qui sont venus leur prêter main-forte. Et là, un rempart de deux rangs de policiers n’a pas hésité à charger les étudiants, et ainsi, réprimer la marche avec violence. 

Le premier cordon leur barrait le chemin menant vers  la Grande-Poste et le second les empêchait d’atteindre l’avenue Pasteur pour rejoindre la Fac centrale. Les étudiants ont, malgré tout, réussi à passer entre les mailles du filet pour rejoindre la place Audin en scandant à tue-tête : “Daoula madania, machi âaskaria” (un État civil et non militaire) ou encore “Istiqlal, Istiqlal” (Indépendance). 

Mais c’était sans compter sur l’acharnement des éléments de la police qui ont même eu recours à la BRI. Vers 14h, un groupe d’étudiants a tenté de rejoindre la Grande-Poste et la Fac centrale. En vain. La police s’est acharnée sur eux à coups de matraque tout en les poursuivant jusqu’à Tafourah. “Rien n’a changé, le comportement de la police est toujours le même.

Je me souviens encore que lorsque nous marchions les vendredis, il ne se passait rien, mais les mardis, c’est comme si l’Algérie avait changé de visage…”, nous déclare cet étudiant qui, sans achever sa phrase, prend ses jambes à son cou se voyant poursuivi par la police. 

Coups de matraque, insultes et interpellations ont été le lot des étudiants qui ont tenté de résister, mais ont fini par se disperser.
 

Nabila SAÏDOUN

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