L’Actualité EN RAISON DE LA VALEUR “TRÈS ÉLEVÉE” DE LA TURBIDITÉ

L’ADE de Béjaïa suspend la distribution d’eau du barrage de Tichy Haf

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Kamal OUHNIA Publié 25 Octobre 2021 à 22:38

© D. R.
© D. R.

Les  robinets  sont  à sec  dans  les foyers  des  25  communes alimentées depuis le barrage Tichy Haf, situé dans la commune de Bouhamza (wilaya de Béjaïa). La cause ?

La direction de l’Algérienne des eaux (ADE) de Béjaïa a décidé de suspendre temporairement la chaîne de production et de distribution de l’eau potable, en raison du taux très élevé de la turbidité engendré par les dernières intempéries.

En effet, selon le directeur par intérim de cette entreprise publique chargée de la gestion de la distribution et commercialisation de l’eau potable, Yahia Ihadjaren, les résultats des analyses effectuées dimanche 24 octobre, vers 19h30, au niveau du barrage Tichy Haf, révèlent des valeurs de turbidité “très élevées”.

“La valeur de turbidité a atteint 400 000 NTU (unité de turbidité néphélométrique). C’est énorme ! Or, le seuil acceptable de la turbidité pour la mise en marche de la station de traitement de l’eau du barrage ne doit pas dépasser les 500 NTU”, explique notre interlocuteur.

À l’origine de cette turbidité, les pluies torrentielles qui se sont abattues le week-end dernier sur la région de Béjaïa, lesquelles ont charrié d’énormes quantités de boue et autres détritus jusqu’au barrage, a-t-il soutenu.

Interrogé sur la durée de la suspension de la distribution d’eau potable, M. Ihadjaren affirme que “la reprise de l’activité de la station de traitement d’eau devra reprendre dès que la turbidité reviendra au seuil admis”.

À noter que les réserves hydriques du barrage Tichy Haf rétrecissent comme une peau de chagrin, en l’absence d’un apport des eaux pluviales. Elles sont estimées, aujourd’hui, selon Mustapha Dahgane, directeur de ce barrage hydraulique, à quelque 9 millions de mètres cubes.

Toutefois, seuls quatre millions de mètres cubes sont exploitables, étant donné que les 5 millions de mètres cubes restants représentent le “volume mort de la retenue”, destiné principalement à la restauration des écosystèmes aquatiques, a-t-il précisé.

Selon M. Dahgane, la quantité d’eau restante devra suffire aux besoins des 25 communes alimentées depuis ce barrage jusqu’à la mi-décembre, rappelant que le volume journalier mis en distribution, qui était avant la saison estivale écoulée de 130 000 m3, a été réduit de moitié, puisqu’il est estimé actuellement à environ 65 000 m3/jour.
 

KAMAL OUHNIA

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