L’Actualité IL A QUALIFIÉ, JEUDI À ROME, LA RÉCENTE SORTIE DE MACRON DE “GRAVE ERREUR”

Lamamra charge à nouveau la France officielle

  • Placeholder

Arab CHIH Publié 08 Octobre 2021 à 23:54

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. © D. R.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. © D. R.

Le  chef  de  la  diplomatie  algérienne  a reconnu  que  l'Histoire  de l'Algérie avec la France est “complexe et difficile”.

Le  ministre  des  Affaires  étrangères  et  de  la  Communauté  nationale  à l'étranger, Ramtane Lamamra, a, de  nouveau, posé, jeudi  depuis  Rome, une banderille au président français Emmanuel Macron, à qui il a reproché d’avoir commis une “grave erreur” en s’attaquant à l’Algérie.

“Nous avons répondu (aux propos de Macron, ndlr) comme nous devions répondre  très  fortement  et  très  fermement”, a  confié  le  patron  de  la diplomatie  algérienne  à  l’agence  turque  “Anadolu”, en  marge  de  la troisième réunion Afrique-Italie, a rapporté l’agence APS.

La participation algérienne, à un tel niveau, à cette 3e réunion ministérielle Afrique-Italie sonne, à bien des égards, comme un  message  destiné à la France qui a abrité, jeudi et hier, le sommet France-Afrique.

“Il s'agit d'une question qui concerne  le  peuple  algérien, seul  qualifié à s'élever contre ces propos hostiles et défendre collectivement notre indépendance et notre souveraineté face à ce que nous considérons comme une grave erreur des autorités françaises”, a remarqué M. Lamamra.

Une remarque qui sonne comme une invitation sibylline et très diplomatique des autorités turques à ne pas s’immiscer dans cette affaire qui concerne exclusivement l’Algérie et la France.

“Quelle que soit la crise que traversent les relations algéro-françaises, elle n’aura pas d'impact sur les relations de l'Algérie avec des pays frères comme la Turquie”, a insisté M. Lamamra.

Façon à lui de dire aux Turcs qu’ils n’ont pas à espérer tirer un quelconque dividende de cette mauvaise passe que traversent les relations algéro-françaises. Une nouvelle fois, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé un principe cher aux Algériens : la coopération et les intérêts économiques ne passent pas devant la dignité du pays et son soutien aux causes justes.

“Nous faisons comprendre à tous les partenaires et en particulier la France que l'Algérie ne peut pas compromettre sa dignité pour la coopération et l'Algérie ne peut accepter aucune interférence dans ses affaires internes”, a-t-il asséné, avant de reconnaître que l'Histoire de l'Algérie avec la France est “complexe et difficile”.

Mercredi 6 octobre, Ramtane Lamamra, à partir de Bamako où il était en visite, a tenu des propos assez durs envers la France officielle qu’il a invitée à “décoloniser sa propre histoire” et à réparer “la faillite mémorielle” qui, selon lui, est “malheureusement intergénérationnelle chez un certain nombre d'acteurs de la vie politique française, parfois aux niveaux les plus élevés”.

“Nos partenaires étrangers ont besoin de décoloniser leurs propres histoires. Ils ont besoin de se libérer de certaines attitudes, de certains comportements, de certaines visions qui sont intrinsèquement liés à la logique incohérente portée par la prétendue mission civilisatrice de l'Occident qui a été la couverture idéologique utilisée pour essayer de faire passer le crime contre l'humanité qui a été la colonisation de l'Algérie, la colonisation du Mali, la colonisation de tant de peuples africains”, a-t-il soutenu. 
 

Arab C.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00