L’Actualité ALORS QUE SON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EST FRAPPÉ D’UNE ISTN

L’association “Tadukli” d’Aokas dans le viseur des autorités

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Kamal OUHNIA Publié 02 Janvier 2022 à 22:21

© D. R.
© D. R.

Un militant associatif de la commune d’Aokas, Brahim Djabri en l’occurrence, s’est  vu  confisquer  son  passeport  à  l’issue  de  son audition, hier, par les services de la Police judiciaire (PJ) de la wilaya de Béjaïa. 

Soupçonné d’être un partisan du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé comme organisation “terroriste” par le Haut Conseil de sécurité (HCS) depuis le 18 mai 2021, ce jeune commerçant a eu à découvrir à ses dépens qu’il venait d’être frappé  d'une ISTN (interdiction  de quitter le territoire national).

“Bien que je sois relâché au terme d’un interrogatoire, ils ont tenu à m’informer que je suis interdit de quitter le territoire national, tout en demeurant sous surveillance policière. Une décision prise apparemment par le Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed”, a déclaré à Liberté l’animateur associatif mis en cause.

Et d’ajouter : “Décidément, on veut me  coller  l’étiquette d’activiste du MAK, alors que je ne suis qu’un simple  militant  associatif !”  Autrement dit, notre interlocuteur réfute en bloc toutes  les  accusations  portées à son encontre, affirmant  que  ses  activités au  sein  de  l’association “Tadukli” d’Aït Aïssa (Aokas), dont  il  est  le  secrétaire  général,  sont  uniquement  à  vocation culturelle. 

Néanmoins, ce qui est plutôt intrigant, c’est que parallèlement à la convocation de ce militant, les responsables de la même association sont également destinataires d’une mise en demeure émanant du wali de Béjaïa et notifiée aux concernés par le nouveau P/APC d’Aokas, à travers laquelle, on leur reproche le “non-respect des valeurs et constantes nationales”, tel que stipulé dans la loi 12-06 relatives aux associations.  

“Nous présumons n’avoir, en aucun cas, piétiné les textes de loi régissant les associations ou perturber la sérénité citoyenne”, notent, dans un communiqué, les membres de Tadukli d’Aït Aïssa. 

À noter que cette association, créée officiellement en 2007, a déjà à son actif de nombreuses réalisations au profit de la jeunesse, de la culture et de l’environnement. Parmi les grands projets concrétisés jusque-là, on peut citer le fameux Théâtre de verdure, fruit d’une année de travaux de volontariat, qui a sorti de l’ombre cette dynamique association. 
 

KAMAL OUHNIA

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