L’Actualité Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT

“Le 8 Mars est une journée de lutte”

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Mohamed MOULOUDJ Publié 08 Mars 2021 à 23:59

© Louiza Ammi/Liberté
© Louiza Ammi/Liberté

“La lutte des femmes est indissociable du combat de tous les Algériens contre le système en place”.

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé hier que “pour garantir une vraie libération de la femme, le départ du système politique est la première condition”. 

Intervenant à l’occasion de la Journée mondiale des droits des femmes, Louisa Hanoune a évoqué la question des luttes menées par la femme en faisant la corrélation entre les “combats d’hier” et celui d’aujourd’hui, à savoir le processus révolutionnaire né en février 2019. Selon elle, il est “inopportun” de dissocier le combat de la femme pour une citoyenneté à part entière du combat du peuple algérien pour s’émanciper du système hérité du parti unique. “La lutte des femmes est indissociable du combat de tous les Algériens contre le système en place”, dit-elle dans cette intervention diffusée sur la page Facebook du parti. “La journée du 8 Mars n’est pas celle d’une fête, mais une journée de lutte pour des droits”, soutient-elle encore en faisant, à l’occasion, une rétrospective sur les luttes des femmes depuis le siècle dernier. “Le 8 Mars a un contenu de classe.

C’est une journée de bilan de la lutte”, précise-t-elle, estimant qu’en Algérie, contrairement aux premières années de l’indépendance, “le système politique a encouragé la folklorisation de la journée, afin d’éliminer toute voix de lutte et de contestation”. Évoquant les acquis arrachés, Mme Hanoune a souligné que “le courant panarabiste rétrograde au sein du parti unique s’est employé à casser ces acquis”. “Le système doit cesser d’utiliser la religion pour attenter aux droits de la femme”, plaide-t-elle, en réitérant son appel à l’abrogation du Code de la famille. Sur un autre registre et concernant l’actualité politique, la SG du Parti des travailleurs s’est exprimée sur la naissance du conglomérat d’associations de la société civile sous la dénomination de “Nida El Watan”. “C’est un recyclage de militants du FLN et du RND”, dit-elle à propos de l’initiative, ajoutant qu’elle vise “la monopolisation de la vie politique nationale et la caporalisation absolue du pouvoir sur la société civile et l’activisme politique et les assemblées élues”. 

Analysant le recours du pouvoir à ces méthodes de mobilisation des organisations de masse, elle estime que le système “est dans une crise telle qu’il n’a même pas de l’intelligence pour changer, ne serait-ce qu’en apparence”.

“L’appellation de ce conglomérat rappelle étrangement celui de Tunisie sous Kaïd Essebsi, celui de l’Égypte et même la République en marche d’Emmanuel Macron”, a souligné Mme Hanoune, considérant que “ces trois pays ne se portent pas mieux depuis l’apparition de ces organisations”. “Le pouvoir légalise, de fait, la corruption politique à travers le financement par l’argent public de certaines listes de Nida El Watan”, accuse Mme Hanoune, indiquant que la participation de ce conglomérat aux prochaines élections “est un facteur dissuasif” qui incitera, sans nul doute, “la classe politique à bouder l’échéance”. “Les réformes politiques et le renouveau sont impossibles avec ces pratiques du système”, a-t-elle lâché, ajoutant que le système “réunit tous les ingrédients d’une seconde explosion révolutionnaire”.  

Mohamed Mouloudj

 

 

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