Le cours du baril de Brent de la mer du Nord – prix de référence pour le pétrole algérien – a frôlé hier soir la barre des 140 dollars, rapportait l’agence AFP. Le Brent a ainsi touché un nouveau plus haut historique, jamais vu depuis son record absolu de 147,50 dollars datant de juillet 2008.
Cette flambée des cours de l’or noir est alimentée, selon les analystes, essentiellement par les craintes d’un possible embargo occidental sur le pétrole russe, tandis que les marchés boursiers redoutent une inflation tenace et un ralentissement économique.
En réaction à l'aggravation de la guerre en Ukraine, les états-Unis envisagent de durcir les sanctions économiques contre la Russie, en allant jusqu’à l’interdiction des importations de pétrole russe.
Cette possibilité fait actuellement l’objet de discussions avec l'Union européenne, même si l'Allemagne continue à s'opposer à un éventuel embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes.
“La menace de sanctions a déjà fait disparaître du marché mondial la quasi-totalité du pétrole russe, soit 7% de l'offre mondiale”, souligne Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market, cité par l’AFP.
Des sanctions sur les exportations de pétrole russe auraient un “effet ricochet sur les économies” européennes, “diminuant l'offre sur le marché mondial, augmentant les prix pour les industries et rendant encore plus douloureuse la hausse du coût de la vie”, détaille, pour sa part, Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves.
Dans le même contexte, le prix du gaz naturel a également atteint un nouveau record historique sur le marché européen, en raison des craintes de perturbations des approvisionnements. Le cours du gaz européen de référence, le TTF néerlandais, a ainsi bondi à un nouveau record, à 345 euros le mégawattheure (MWh).
A. R.