À trois jours de l’entrée en grève cyclique de deux jours décidée par son conseil national à compter des 2 et 3 novembre prochains, le bureau de wilaya du Cnapeste à Tizi Ouzou est monté, hier, au créneau pour soulever, en sus des revendications nationales, des problèmes locaux, dont la manière avec laquelle ont été confectionnées les cartes scolaires dans la wilaya.
Tout en dénonçant la “volte-face” de la Direction de l’éducation qui a renié ses engagements pris dans des PV consignés avec son bureau de wilaya, notamment celui du 14 janvier 2020, le bureau du Cnapeste a dénoncé, dans une déclaration rendue publique, ce qu’il qualifie de pratiques opaques dans la confection des cartes scolaires. “La Direction de l’éducation, ne se contentant pas de renier ses engagements, va jusqu’à s’adonner à des pratiques opaques, voire clientélistes, dans la confection des cartes scolaires.
Ce qui fausse le principe de l’équité dans la gestion du mouvement”, a relevé le Cnapeste, affirmant que les services de la DE vont même jusqu’à remettre en question des PV des commissions paritaires dûment signés par le premier responsable du secteur. Sur un autre volet, le Cnapeste a encore dénoncé cette direction qui continue, écrit-t-il, à ignorer le problème chronique des arriérés financiers en ces temps d’érosion du pouvoir d’achat.
“Ce qui nous renseigne sur le mépris et l’incompétence caractérisés des services concernés”, a-t-il estimé, avant de revenir sur l’absence inquiétante des outils pédagogiques, les plus élémentaires, de certains établissements scolaires. Pour exemple, le Cnapeste a cité le cas du lycée Illouli de Larbâa Nath Irathène qui connaît un manque d’encadrement, engendrant des blocages. À ce propos, a-t-il expliqué, l’absence de vision et de projection dans la programmation des infrastructures engendre une surcharge alarmante des effectifs dans de nombreux établissements, à l’exemple, a-t-il noté, du lycée Hamki, maintes fois soulevé.
“Les lycées El-Khansa et Amirouche se trouvent dans une situation loufoque. Le cas du CEM Nouveau de Tigzirt nous renseigne sur le bricolage, en dépit du danger imminent sur des vies humaines. Et la liste est longue”, a ajouté le Cnapeste, qui a demandé, à cet effet, de situer les responsabilités.
Le Cnapeste a, à ce titre, mis en garde la DE contre toute atteinte aux délégués syndicaux qui ne font que dénoncer des dérapages gravissimes en matière de gestion. “C’est le cas du CEM base 4 de Mechtras, du CEM Khames-Ali de Tizi Ouzou, du CEM Ben Ziadi de Makouda, de l’école Amari-Messaouda de LNI où des représentants d’enseignants sont menacés de représailles”, a affirmé le Cnapeste.
Par ailleurs, ce syndicat a appelé les enseignants à faire preuve de solidarité pour la réussite totale de la grève du 2 et 3 novembre, ainsi qu’à une mobilisation maximale, le 2 novembre, afin d’élire des membres des commissions paritaires capables de défendre l’intérêt de l’enseignant.
K. Tighilt
