L’Actualité IL DÉCIDE D’UNE GRÈVE DE DEUX JOURS CHAQUE SEMAINE

Le Cnapeste met la pression sur l’Éducation

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Aziz BOUCEBHA Publié 07 Novembre 2021 à 23:28

Sit-in des enseignants le 26 mai 2021, à Alger, pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. © Archives Liberté
Sit-in des enseignants le 26 mai 2021, à Alger, pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. © Archives Liberté

La rétention des notes trimestrielles des élèves compte parmi les actions de protestation envisagées par le syndicat, au cas où le ministère ne répondrait pas positivement à ses revendications. 

Le mouvement de protestation lancé par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) va se poursuivre avec au programme deux journées de grève par semaine et des sit-in devant les Directions de l’éducation des wilayas. C’est là la résolution prise par le conseil national du syndicat qui s’est réuni les 5 et 6 novembre à Blida. 

Ce conseil, qui a vu la participation de 44 wilayas, a été précédé, notons-le, par des assemblées générales dans les établissements scolaires de tout le pays suivi par des conseils de wilaya, et ce, pour débattre du procès-verbal contenant les réponses du ministère de l’Éducation nationale, à la plateforme de revendications du Cnapeste, soumise lors de la réunion de négociations entre les deux parties le 24 octobre dernier. 

“Le rejet de la base du contenu de ce procès-verbal de la tutelle est unanime”, a déclaré Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, qui a ajouté que le conseil national, qui confirme l’absence de volonté des pouvoirs publics quant à la prise en charge effective des revendications de la corporation, a décidé de la continuité de la grève nationale de deux jours par semaine, mais pas que.

En effet, le conseil national du Cnapeste, à la clôture des travaux de cette dernière rencontre, a décidé de radicaliser son mouvement de protestation par l’organisation, à compter de la semaine prochaine, de rassemblements au niveau des Directions de l’éducation de toutes les wilayas, qui seront par la suite étendues, suivant un calendrier qui sera établi, à des regroupements régionaux et probablement à un rassemblement national, a affirmé ce responsable syndical. Ces actions seront parallèlement suivies de la rétention des notes trimestrielles qui ne seront pas portées sur les bulletins des élèves, a menacé M. Boudiba. 

“Le ministère de l’Éducation a même fait marche arrière sur un certain nombre d’engagements qu’il avait pris. Je citerai, entre autres, le cas qui concerne les promotions des enseignants pour passer d’un grade à l’autre, gelé depuis bientôt trois ans”, a affirmé M. Boudiba, qui interpelle à ce propos le ministère de l’Éducation, qui se doit, dit-il, de prendre ses responsabilités face à cette situation de crise.

Selon lui, l’annonce de mesures d’apaisement, aptes à conforter la corporation, permettra de revenir à une situation normale, et cite, entre autres, l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.

À titre de rappel, la plateforme de revendications du Cnapeste contient un certain nombre de points relatifs à l’ouverture de nouveaux postes budgétaires, l’augmentation des salaires face au pouvoir d’achat de l’enseignant qui se dégrade de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis trois ans, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et à la médecine du travail. 

La révision du régime indemnitaire qui stagne depuis 2010, les primes de logement, de transport et de panier, qui ne sont pas octroyées aux enseignants font également partie de la même plateforme de revendications.
 

Aziz BOUCEBHA

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