
Le Front des forces socialistes (FFS) a vivement dénoncé la convocation d’Omar Boussag, avocat et chargé des droits de l'Homme à la fédération du FFS à Oran, qui a été entendu, hier, par les services de la sûreté de wilaya d’Oran, concernant un dossier lié à une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il s'est prononcé. Dans un communiqué rendu public hier, le parti considère que cette “convocation ainsi que le harcèlement sécuritaire”, dont est victime l’avocat, sont en relation avec “ses activités en faveur des droits humains et de ses opinions politiques”.
Il estime qu’ils sont une violation flagrante de la loi et des libertés fondamentales. Le FFS appelle à mettre fin à ces harcèlements sécuritaires et judiciaires contre les militants et défenseurs des droits humains en renouvelant sa demande de libération des détenus en raison de leurs activités politiques et de leurs opinions, ainsi que leur réhabilitation sur les plans politique, juridique et social. Le document signé par le premier secrétaire du parti indique que la criminalisation du travail politique et des droits de l'Homme, entrée dans la routine répressive du régime à un rythme croissant, est un autre obstacle à la recherche d'une solution à la crise politique dans laquelle se débat le pays. Me Omar Boussag a reçu sa convocation, jeudi dernier, par l’entremise du barreau d’Oran ; ce qui a déclenché une vive polémique.
L’avocat s’est présenté dans la matinée d’hier au siège de la sûreté de wilaya pour le quitter en début d’après-midi. Rappelons qu’il est l’un des deux avocats d’Oran qui avaient décidé, en mars dernier, de porter plainte contre les services de police de la wilaya d’Oran.
S. O.