Le Front des forces socialistes (FFS) a réclamé hier l’ouverture d’une enquête sur la pénurie d’oxygène qui a gravement pénalisé les patients Covid. Dans un communiqué signé par son premier secrétaire, Youcef Aouchiche, le FFS a appelé à une “enquête approfondie sur les causes de la rareté de l'oxygène médical, ainsi que du retard de sa distribution aux centres hospitaliers”.
“Il est inacceptable que des patients meurent dans les hôpitaux en raison de la rareté de l'oxygène médical”, s’insurge le FFS. Dans ce contexte, il appelle également les autorités à “assumer toutes leurs responsabilités et à recourir à un plan d'urgence pour fournir et distribuer de l'oxygène sain, fournir les capacités nécessaires à la réanimation et prendre en charge le nombre croissant de patients, avec la nécessité de prendre toutes les mesures pour limiter et prévenir la propagation de cette épidémie”.
“Le FFS, qui suit avec ‘inquiétude’ la détérioration de la situation épidémiologique dans le pays et loin de se livrer au ‘marchandage’ des drames du peuple, constate avec ‘regret’ une incapacité totale et une grande confusion qui ont obligé les autorités à gérer la nouvelle situation sanitaire (…).”
“En plus de cela, la réticence incompréhensible à adopter et renforcer des mesures préventives qui indique l'absence de tout plan proactif pour faire face à de telles crises, malgré le fait que la Covid est parmi nous depuis plus d'un an (…)”, note le communiqué.
Pour le FFS, afin de mieux gérer cette crise sanitaire, la décentralisation des pouvoirs, la répartition des pouvoirs et la facilitation de l'accès aux ressources doivent être réalisées, sans restriction ni bureaucratie. “Il est urgent de se débarrasser du monopole sur les matières premières et sensibles comme la production d'oxygène médical”, réclame-t-il.
Tout en saluant l’élan de solidarité qui s’est exprimé chez le peuple algérien, le plus vieux parti d’opposition relève que la gestion “catastrophique de cette crise a levé le voile sur l'échec et la faillite de tout un système dirigeant et l'absence totale de vision prospective et stratégique de la gestion des affaires de l'État”.
“Le peuple algérien, qui fait des épopées en temps de crises et d'adversité, et donne les meilleures leçons de solidarité et de responsabilité pendant celles-ci, mérite un système qui réponde à ses aspirations et qui lui permette de participer à la gestion du quotidien et de sauvegarder ses droits fondamentaux et légitimes”, conclut le communiqué.
R. N.
