L’Actualité Il a été condamné à une année de réclusion

Le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi reste en prison

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Rédaction Web Publié 21 Avril 2021 à 16:08

Photo : D.R
Photo : D.R

Le lanceur d'alerte et militant des droits de l'homme, Noureddine Tounsi, a été condamné, ce mercredi,  à une année de prison ferme par le tribunal correctionnel de Fellaoucene, dans la wilaya d’Oran.

Le juge d'audience a ainsi suivi le réquisitoire du parquet qui avait réclamé cette peine, la semaine passée, lors du procès au cours duquel l'accusé avait été jugé pour outrage à corps constitué et atteinte à la vie privée des personnes.

 Quelques jours plus tôt, le juge d'instruction avait prononcé le non-lieu pour l'accusation d'intelligence avec l'étranger qui aurait valu à Tounsi un procès en criminel: «C’est un verdict d’une extrême sévérité, a estimé Me Farid Khemisti, un des avocats de la défense. Noureddine Tounsi n’a pas outragé de corps constitués ni porté atteinte à la vie privée de personnes. C’est un lanceur d’alerte qui a choisi de dénoncer les pratiques frauduleuses pour le bien de la nation. Ce que nous avons démontré lors de l’audience. C’est vraiment incompréhensible!».

Les autres avocats qui ont assisté au prononcé du verdict ont mis l’accent sur la  «vacuité du dossier d’accusation », relevant qu’il s’agit d’un «  règlement de comptes pour neutraliser le lanceur d’alerte».

Noureddine Tounsi avait entamé sa «croisade» contre la corruption en 2016, alors qu’il était employé au port d’Oran. Depuis, il n’a cessé de dénoncer la corruption et les malversations qui s’y étaient dangereusement propagées. Il  a été également derrière la révélation de la tonitruante affaire des 701 kg de cocaïne trouvée dans les containers de Kamel Chikhi, dit El Boucher.  

Pour rappel, le lanceur d’alerte a été interpellé en septembre 2020 dans son quartier d’El Hamri où il se trouvait en compagnie de son ami et avocat Me Arrab, lequel sera cité, par la suite, comme témoin dans le dossier. Tounsi sera placé en détention préventive et poursuivi pour intelligence avec l’étranger (ainsi ont été qualifiés ses liens avec la Plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF), outrage à corps constitué et atteinte à la vie privée des personnes.

 

S. Ould Ali pour rédaction Web

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