L’Actualité MESURES DE CONFINEMENT ARRÊTÉES PAR L’EXÉCUTIF

LE PLAIDOYER DES SPÉCIALISTES

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Nissa HAMMADI Publié 26 Juillet 2021 à 22:00

© Archives Liberté
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Les spécialistes plaident en faveur  d’une  application  rigoureuse des mesures décidées par l’Exécutif pour endiguer  la propagation  de l’épidémie. 

Le gouvernement a décidé dimanche de durcir le confinement dans 35 wilayas pour une durée de 10 jours. La stratégie de l’Exécutif pour freiner l’évolution de la pandémie de Covid-19  se décline en une suspension du transport public durant le week-end, en la fermeture des plages, des salles de sports et des loisirs, en la limitation à la vente à emporter de l’activité des cafés-restaurants et en un couvre-feu à partir de 20h.

Autant de mesures qualifiées de “premières intentions” face à une “situation en progression très grave” par le président de l’Ordre des médecins et membre du Comité scientifique, Bekkat Berkani.

“Ce sont des mesures de prudence qui ont concerné l’activité sociale et administrative prises à titre d’essai pour voir comment cela se répercutera sur la courbe de contagion. Les autorités sanitaires se réservent le droit de les durcir et de les étendre en cas de besoin.”

Un point de critique toutefois, Bekkat Berkani ne comprend pas pourquoi certaines plages sont interdites et d’autres pas. “Il fallait organiser les choses autrement et interdire toutes les plages. Les Algériens ne comprendront pas quand ils verront les plages de certaines régions pleines de monde.”

Ce spécialiste préconise d’appliquer les mesures barrières, avec sanction à la clé, sur tout le territoire national, à l’exception des régions du sud de faible densité populaire. L’autre décision prise par le gouvernement est l’augmentation de la vitesse de la vaccination.

“C’est une décision importante, commente le président de l’Ordre des médecins, mais je préfère parler de l’organisation de la vaccination. Et ce, dans des endroits ouverts comme le stade du 5-Juillet ou la Safex, en ce qui concerne la capitale. Le reste, c’est de l’amateurisme. Surtout que la propagation à grande vitesse du variant Delta était prévisible. Il prend le pas sur tous les autres et se caractérise par une symptomatique très dangereuse comme l’insuffisance respiratoire. Nous avons pris du retard dans la vaccination et nous sommes devenus une proie facile pour ce variant Delta. Il faut aller vers une vaccination de masse dans des endroits dédiés à cela. Sur ce plan, nous sommes très en retard. Nous estimons qu’il y aurait 5 millions de vaccinés, ce qui est négligeable sur le plan de santé publique.” 

“Ce sont des décisions attendues qui font écho aux appels des spécialistes. On pourrait évaluer l’impact de ce confinement partiel couplé à une vaccination dans une quinzaine de jours, si ces mesures sont appliquées de manière stricte, de manière à casser la chaîne de contamination”, réagit, de son côté, le professeur Abderrezak Bouamra, chef de service d’épidémiologie et de  médecine  préventive au CHU de Blida.

Le Pr Bouamra décrit une situation “très difficile” sur le plan de l’afflux et de la prise en charge des malades. “Nous sommes en pleine 3e vague et nous allons atteindre le pic, je pense, dans une semaine où une semaine et demie.

Ce n’est pas une science exacte. Tout dépend de l’impact de ces mesures sur la pandémie. Pour le moment, tous nos services sont pleins et nous anticipons sur une évolution exponentielle par l’ouverture d’espaces supplémentaires. Chaque malade en réanimation nécessite entre 20 et 35 litres d’oxygène par jour et les formes sévères environ 15 litres. Nous faisons face à une charge importante.”

Ce chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive au CHU de Blida pense qu’en attendant d’atteindre un objectif d’au moins 70% de la population vaccinée, l’unique solution est d’observer consciencieusement la distanciation physique et les autres règles de prévention. 
 

Nissa H.

 

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