Le procès en appel de Dalila Touat, qui était programmé pour hier mercredi, a été reporté au 3 mars prochain à la demande des avocats de la défense.
L’activiste sera, par conséquent, jugée dans deux affaires la même journée, puisque le procès dit du référendum sur la Constitution est également prévu le 3 mars. La jeune femme, en liberté provisoire depuis le 19 février, est poursuivie dans le cadre de deux dossiers.
Le premier, qui devait être réexaminé hier, concerne des publications sur les réseaux qui lui ont valu une condamnation à 18 mois de prison ferme. Le 18 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Mostaganem avait, en effet, estimé qu’en diffusant des posts évoquant le Premier ministre, des généraux, la police…, Dalila Touat s’était rendue coupable de “publications portant atteinte à l’ordre public”, “outrage à fonctionnaires et aux institutions de l’État” et “diffamation”.
Dans la seconde affaire, la jeune femme est poursuivie pour avoir tenté de perturber le référendum sur la Constitution le 1er novembre 2020 et pour outrage à fonctionnaire, en l’occurrence le directeur du centre de vote. Jugée en première instance fin novembre, Dalila Touat avait écopé de deux années de prison ferme sans mandat de dépôt.
Le 3 mars prochain, les avocats de la militante – ils promettent d’investir en nombre la cour d’appel de Mostaganem pour défendre la liberté d’opinion et d’expression – tâcheront de démonter toutes les accusations qui pèsent sur leur mandante dans les deux dossiers pour obtenir sa relaxe.
S. OULD ALI
