Alors que le P-DG de l’entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers (Naftal), Rachid Nadil, annonçait, en 2019, le lancement pour 2020 de nouveaux kits destinés aux véhicules diesel, appelés dual-fuel, soit la bi-carburation hybride (mazout-GPL), pour diminuer la consommation de carburant diesel, ce projet est encore au stade des essais.
En effet, Abdelhakim Bradaï, directeur de la branche commercialisation Naftal, rencontré en marge de la 11e édition du Salon international des énergies renouvelables, énergies propres et du développement durable (Era), qui s’était tenue en mai dernier à Oran, a indiqué que le projet dual-fuel, le diesel-GPL est au stade des expériences.
“La première expérience a été réalisée sur des véhicules classiques qui roulent au gasoil et où nous avons pu obtenir, actuellement, entre 30, 32 et 33% d’économie en mazout. La deuxième a concerné des bus de l’Etusa à Alger et à Oran avec trois phases d’essais, à vide où nous avons obtenu 35% d’économie sur le gasoil et 24% d’économie lorsqu’il est en charge en milieu urbain. Actuellement nous sommes en phase d’essais dans les conditions réelles de circulation”, a expliqué Abdelhakim Bradaï.
Si pour le GPL-c classique, on coupe l’essence pour passer au sirghaz, pour le diesel-GPL, les deux carburants sont mélangés au niveau de la chambre de combustion et “cela nous permettra d’économiser un peu de gasoil”, précise notre interlocuteur.
Ce dernier ajoute que le kit est installé sur le bus au niveau de la rampe d’injection et aucune modification mécanique n’est demandée sur le véhicule roulant au diesel-sirghaz. Quant au prix de ce même kit, il n’a pas encore été arrêté tant que les essais sont encore en cours même si le P-DG de Naftal a déclaré que les kits dual-fuel ne devraient pas coûter plus cher que les kits essence-GPL.
Rappelons que le gouvernement s’est assigné pour objectif de convertir 200 000 véhicules au sirghaz en 2021 alors que l'Union nationale des installateurs de kits GPL, qui avait indiqué que le taux de conversion des véhicules du parc national au GPL ne dépasse pas actuellement 15%, avait affirmé que le pays a les moyens de convertir près de 500 000 véhicules par an pour rouler au Sirghaz.
SAÏD OUSSAD
