L’Actualité Symbole de la jeunesse d’octobre 88

Le raj en danger de dissolution

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Arab CHIH Publié 27 Septembre 2021 à 00:57

© D. R.
© D. R.

L’avenir de la très active association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) va se jouer ce mercredi 29  septembre au  tribunal  administratif d’Alger qui abritera  l’audience  de  l’affaire  opposant  le  ministère  de l’Intérieur et des Collectivités locales à l’association.

Dans le collimateur des autorités ces dernières années, l’association présidée par  Abdelouahab Fersaoui risque  sa  disparition  pure  et  simple du paysage associatif national.

Pour cause, le département de Kamel Beldjoud a engagé une procédure judiciaire contre l’association RAJ qui a été destinataire, le 26 mai 2021, d’une citation à comparaître devant le tribunal administratif d’Alger à la suite d’une requête déposée au  niveau  de  ce  tribunal  réclamant  la  dissolution  de l’association, au motif que ses activités sont en violation  de  la loi 12/06 régissant les associations et en contradiction avec les objectifs énumérés dans les statuts de l’association.

“Il est inconcevable de voir une association comme le RAJ, qui a tant donné pour la jeunesse, poursuivie en justice pour ses activités, ses positions et son engagement pacifique, et actif aux côtés du peuple et de sa jeunesse en quête de liberté, de dignité, de justice et de prospérité”, a soutenu le RAJ dans un communiqué rendu public hier et intitulé “Non à la mise à mort de l’association des jeunes du RAJ”. 

L’association,  présidée  par  M. Fersaoui,   estime  que  cette   menace de dissolution qui pèse sur sa tête “cache mal une tentation de faire taire toute voix discordante et toute expression libre, et autonome, pourtant garantie par la Constitution et les différentes conventions internationales que l’Algérie a ratifiées”.

Et au RAJ d’avertir sur la “menace sérieuse” qui pèse sur “les acquis démocratiques d’Octobre 88 arrachés de haute lutte dont  la liberté d’expression et d’association”.

Aux yeux de l’association, “ce sont le mouvement associatif et la liberté d’association qui sont ciblés à travers elle” et son procès est “celui de toute la société civile algérienne et autonome” et de “la liberté d’association arrachée par des luttes et les sacrifices des générations de militants-es”.

La  poursuite  judiciaire  dont  fait  l’objet  le  RAJ  est  intervenue  “après l’interdiction de ses activités, notamment celles organisées hors du siège national”, mais aussi “l’acharnement judiciaire” dont ont été victimes ses membres durant les premiers mois du Hirak durant lesquels, “onze parmi eux ont été poursuivis en justice pour leurs opinions dont neuf ont été incarcérés et/ou mis  sous  contrôle  judiciaire”, a précisé l’association, qui dit activer légalement  et  conformément  à  son mandat, non sans  rappeler  “ son attachement à la cohésion et à l’unité nationale, aux valeurs de la citoyenneté, d’égalité, de liberté, de justice, de démocratie, de paix, de tolérance et du vivre-ensemble” durant les 28 ans de son existence.

Le RAJ a appelé les autorités à “cesser cette poursuite de trop contre l’association qui ne fait que son travail et exécute son mandat” car “la liberté d'association n'est pas un délit, mais un devoir citoyen”. 
 

Arab C.

Le président de SOS Bab El-Oued condamné à 8 mois de prison ferme
■ Les militants associatifs n’en finissent pas de manger leur pain noir. Le président de l’association SOS Bab El-Oued, Nacer Maghnine, a été condamné, hier, par le tribunal de Bab El-Oued (Alger) à 8 mois de prison ferme, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Lors de son procès qui s’est déroulé le 15 du mois en cours devant la même juridiction, le parquet avait requis une peine de 2 ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA à l’encontre du militant associatif. Celui-ci a été placé le 20 avril dernier sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Baïnem.

La DSGN avait  alors publié un communiqué dans lequel  elle  faisait état de l’arrestation d’une “association criminelle composée de huit personnes âgées de 26 à  60 ans  actives, sous  le  couvert  d'une  association  culturelle  non agréée, à Bab El-Oued”. 

“Cette association a acquis du matériel technologique moderne grâce au financement d'une représentation diplomatique à  Alger  d'un grand pays étranger”, avait-elle précisé. 
 

A. C.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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