L’Actualité Faisant le bilan de la rentrée scolaire à Tizi Ouzou

Le Satef charge la Direction de l’éducation

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Samir LESLOUS Publié 05 Octobre 2021 à 10:10

Réuni pour évaluer les conditions du déroulement de la rentrée scolaire dans la wilaya de Tizi Ouzou, le bureau de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) dit avoir conclu à “un échec à tous les niveaux”, faisant porter désormais à la direction de l’éducation locale “l’entière responsabilité concernant la réunion des conditions d’une année scolaire stable localement”. 

Pour étayer son constat d’échec de cette rentrée scolaire 2021-22, le Satef a énuméré, dans sa déclaration rendue publique à l’issue de sa réunion, une longue liste d’insuffisances relevées tout au long de ces deux premières semaines de reprise des classes à travers les établissements des trois paliers de l’enseignement à Tizi Ouzou. L’inexistence et l’impossibilité de l’application du protocole sanitaire en raison de la crise d’eau potable dans de nombreux établissements constituent la première insuffisance dénoncée par le Satef, qui relève ensuite le manque de tables et de chaises, suite à la décision de la tutelle de répartir les classes en groupe, et aussi la fermeture de cantines scolaires en raison du manque d’eau et d’approvisionnement dans certains établissements. Parmi les insuffisances relevées localement, le Satef cite également le retard accusé dans le versement de la prime de scolarité au profit des élèves issus de familles nécessiteuses. Pis encore, estime le Satef, “dans certaines daïras, les élèves ne disposent toujours pas de manuels scolaires, deux semaines après la rentrée”. 

À cela s’ajoutent, cite encore le syndicat, la non-prise en charge des enfants scolarisés dans les zones sinistrées suite aux derniers incendies, leur non-accompagnement au plan psychologique et le manque flagrant de transport scolaire dans de nombreux villages. “Le problème des fonctions non pédagogiques telles que la surveillance des élèves dans la cour et la cantine, n’est toujours pas solutionné, et la note fixant la période de versement des salaires entre le 6 et le 10 de chaque mois n’est toujours pas respectée”, souligne le Satef. Au plan national, le Satef contredit, dans son document, la tutelle quant à l’enseignement de tamazight et dénonce son exclusion du programme officiel, empêchant ainsi sa généralisation sur tout le territoire national. Pour ce même syndicat, cette rentrée intervient également dans un contexte marqué par l’effondrement du pouvoir d’achat, une question sur laquelle il appelle le gouvernement à agir rapidement en augmentant les salaires.

Pour sa part, le syndicat des directeurs des établissements de l’enseignement moyen (Cnadem) a annoncé, hier, la suspension de sa grève cyclique de deux jours, prévue dès aujourd’hui, mardi 5 octobre. “Suite à la rencontre du 3 octobre avec la tutelle qui a reconnu la légitimité des revendications exprimées par les directeurs et qui s’est engagée à mettre en place toutes les solutions adéquates, le Cnadem a décidé de suspendre sa grève, le boycott des activités administratives et le rassemblement prévu initialement pour demain mercredi”, a annoncé le syndicat.

 


Samir LESLOUS

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