L’Actualité LOuisa Hanoune, secrétaire généraLe du PT

“Les élections ne sont pas une priorité”

  • Placeholder

Mohamed MOULOUDJ Publié 04 Mars 2021 à 08:59

 © Archives Liberté
© Archives Liberté

Pour sa première conférence de presse depuis mai 2019, hier au siège de son parti à Alger, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a, comme à son habitude, abordé sans gêne et sans tabou l’actualité dans sa globalité et toutes les questions qui agitent la scène nationale. Elle a, notamment, évoqué le mouvement populaire qu’elle qualifie de “processus révolutionnaire”. Ainsi, elle s’est dit “favorable” à une structuration de ce mouvement.

Laquelle structuration, cependant, tient-elle à préciser, “ne sera ni le fruit de cooptation” et encore moins de “proclamation quelle que soit l’origine”. Dans son allocution d’ouverture, la SG du PT a estimé que les travailleurs structurés dans des syndicats et les étudiants sont les mieux indiqués pour “encadrer” le processus révolutionnaire. Un encadrement qui saura “insuffler” au processus révolutionnaire un “contenu politique”, mais aussi “socioéconomique” apte “à mobiliser la majorité”.

“Il s’agit de définir quelles sont les forces organisées pouvant mener le processus révolutionnaire à la majorité”, a-t-elle dit, ajoutant que les syndicats sont les forces indiquées pour mener à terme cette mission. “Les syndicats doivent assumer leurs responsabilités”, a-t-elle encore dit, appelant à une décantation au sein du mouvement. “La décantation est nécessaire”, tranche-t-elle, estimant que les forces réactionnaires “s’activent à vider la révolution de son contenu”.

Pour contrer ces tentatives de “dévier” le processus révolutionnaire, notamment par le courant obscurantiste, la SG du PT oppose “la redéfinition des objectifs” du mouvement, avec la prise en charge effective des problèmes socioéconomiques par le processus révolutionnaire. “Les révolutions, dites arabes, ont échoué à cause des élites qui ont exclu sciemment le volet socioéconomique du processus”, a-t-elle dit, précisant que les pouvoirs ont toujours utilisé cette faiblesse pour venir à bout des mouvements de contestation.

Interrogée sur les courants idéologiques qui traversent le mouvement, Mme Hanoune a estimé que ceux qui disent que“laisser les questions idéologiques de côté est suicidaire”, car “cela renforce le système en place”. À propos de la reprise des manifestations publiques, Mme Hanoune a souligné qu’on ne peut pas “réduire la révolution à deux actions hebdomadaires”, car le maintien du système avec ses politiques anti-sociales et antinationales “alimente le processus révolutionnaire, redéfinit les priorités, impose la décantation et identifie les moyens de lutte”.

Concernant les prochaines législatives, Mme Hanoune a expliqué que la question n’est toujours pas abordée au sein de son parti. Elle le sera, a-t-elle confié, lors de la prochaine session ordinaire du comité central du PT. Toutefois, elle a laissé entendre que la question des élections “n’est pas une priorité” pour le pays, compte tenu de la situation générale. 

 

 
Mohamed Mouloudj

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00