L’Actualité Fragilisés financièrement par la crise sanitaire

Les établissements de la petite enfance dans le rouge

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Kouceila TIGHILT Publié 20 Février 2021 à 23:48

© D. R.
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Fragilisés  par  la  crise  sanitaire  qui  les  a  affectés  sur  le  plan financier, les gérants des établissements de la petite enfance crient leur désarroi.

Dans un courrier adressé par la Fédération nationale des  établissements de la  petite  enfance  au  président  de  la  République,  les  gérants  de  ces établissements réclament notamment un allégement de la mesure de limitation de la capacité d’accueil, fixée à 50%, ainsi que de revoir le nouveau cahier des charges pour pouvoir au moins maintenir leur activité.   

Dans ce courrier, dont nous détenons une copie, ses rédacteurs  ont relevé avec regret le fait que beaucoup de crèches se  soient  déjà  retrouvées en faillite en cessant leur activité durant cette période de crise sanitaire.

“Celles qui arrivent encore à tenir le coup ne pourront jamais résister longtemps si la restriction de leur capacité d’accueil à 50% n’est pas  levée  dans  un très proche avenir”, ont-ils mis en garde.

Cette restriction, expliquent-ils, a des conséquences sociales, économiques et pédagogiques sur ces établissements et  aussi  sur  les parents  des  enfants.  Sur le plan social, ils  ont  affirmé  que des mères actives, qui désirent inscrire leur enfant dans une  crèche,  ne  trouvent  plus  de  place  à  cause  de  cette restriction.

“Bien entendu, une telle situation profite à la  création et à la prolifération de structures illicites qui se substituent aux crèches agréées”, notent-ils. Sur le volet économique, ils ont expliqué qu’une telle situation risque de mener les établissements de la petite enfance à la faillite.

“Les parents qui ne trouvent plus de place  dans  ces  structures, quant à eux, sont dans l’impasse, car cette situation contraint les mères actives à déserter leur emploi pour pouvoir garder leur enfant”, ont-ils encore relevé.

Sur  le  plan  pédagogique, si cette  restriction  tarde  à  être  levée, une  telle situation engendrera notamment un retard pour les nouveaux inscrits, ont-ils prévenu.   

En ce qui concerne le nouveau cahier des charges, les rédacteurs du courrier considèrent qu’il  est  tout  simplement  démesuré  et  inadéquat  à  la  réalité socioéconomique de notre pays.

À ce propos, ils ont expliqué que l’application du nouveau cahier des charges aura des répercussions directes sur  le  prix  de  la  pension  mensuelle  d’un enfant, qui dépassera largement les 20 000 DA/mois, du fait que ce cahier des charges nécessite un investissement énorme et des moyens colossaux. 

“Son application est aussi synonyme de privation des  enfants de la basse et moyenne couche sociale d’accéder à une crèche”, ont regretté les gérants des établissements de la petite enfance, pour qui ce cahier des charges, justifiant l’amélioration et le  bien-être  de  l’enfant, alors  que  ces  mêmes  enfants ne disposent pas de toilettes ou d’eau propre dans  les  écoles publiques, est un paradoxe.

Au final, ils espèrent du président  de  la  République  une  intervention plus urgente, afin de  reconsidérer  cette  décision  de  limitation  de  la  capacité d’accueil des crèches, ainsi que de revoir le nouveau cahier des charges jugé discriminatoire. 
 

K. TIGHILT

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