L’Actualité Université de Tizi Ouzou

Les étudiants ferment la route pour dénoncer l'insécurité

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Kouceila TIGHILT Publié 02 Avril 2021 à 21:57

© D. R.
© D. R.

Après une énième agression à l’arme blanche dont a été victime un étudiant du département de français par un extra-universitaire, jeudi 1er avril en fin de matinée, les étudiants de plusieurs départements de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont décidé de passer à l’offensive en fermant la route menant de l’université vers le centre-ville, à l’aide de tables, de chaises et de tableaux.

Par cette action de protestation, les étudiants, notamment ceux d’anglais, de français et en interprétariat, ont voulu dénoncer une agression qu’ils qualifient “de trop” et lancer un signal fort aux autorités, afin d’agir rapidement contre ce phénomène d’insécurité qui gangrène ce lieu de savoir. 

“L’étudiant a été agressé aux yeux de tout le monde, même des agents de sécurité, qui n’ont pas réagi. Ils ont fait comme si rien n’était”, a dénoncé un membre du comité des étudiants du département d’anglais qui a relaté les faits.

Selon lui, ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont défendu leur camarade pour l’arracher des mains de son agresseur muni d’un couteau. “Après cette agression, nous avons décidé de fermer la route pour une durée de deux heures afin de dénoncer l’insécurité qui règne à l’université”, a-t-il insisté, précisant que les étudiants ne se sentent plus en sécurité à l’UMMTO.

“Nous allons nous réunir ce dimanche pour étudier les mesures à prendre face à cette situation et, surtout, pour situer les responsabilités. On ne peut plus continuer ainsi et attendre qu’un drame arrive pour réagir”, a encore assuré ce membre du comité des étudiants du département d’anglais.
Il y a quelques jours, les comités des étudiants de la Faculté des sciences économiques et d’anglais avaient rendu publics deux communiqués pour réclamer une prise en charge urgente du phénomène de l’insécurité.

“L’université qui était un haut lieu de lutte est, aujourd’hui, en raison du désengagement flagrant de l’État, devenue un lieu où les affrontements sont un paysage quotidien auquel les étudiants assistent”, avaient-ils déploré.

“Violence, trafic de drogue, agressions, vols, menaces de natures diverses sont devenus le lot quotidien des étudiants”, ont-ils encore dénoncé. Cette situation avait aussi fait réagir la section Snapap de l’université qui, à travers une déclaration, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant que, désormais, l’insécurité fait partie du quotidien de l’université.

“Des bagarres avec armes blanches ont lieu au sein même des campus”, a dénoncé le Snapap, tout en déplorant le fait que la vente de drogue et autres délits soient devenus monnaie courante au sein de la communauté universitaire. “Certains collègues sont obligés de se faire accompagner à leurs voitures en sortant du bureau, de peur de se faire agresser”, a regretté le Snapap. 
 

K. TIGHILT

 

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