L’Actualité Pour mettre fin à la violence et au harcèlement SUR leUR lieu de travail

Les femmes réclament la ratification de la Convention 190 de l’OIT

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Nissa HAMMADI Publié 28 Mars 2021 à 22:22

Rencontre organisée, hier, par le Ciddef et la Commission nationale des femmes travailleuses de l’UGTA.. © D. R.
Rencontre organisée, hier, par le Ciddef et la Commission nationale des femmes travailleuses de l’UGTA.. © D. R.

La   commission  de  l’UGTA  exige  des  autorités  des  mesures  pour protéger les femmes des violences et harcèlements dans le milieu du travail et domestique. À charge aux entreprises d’adopter des plans de prévention.

Le Centre d’information et  de documentation sur les droits de l’enfant et des femmes (Ciddef) et  la  Commission  nationale des femmes travailleuses de l’UGTA ont appelé hier, lors  d’une  rencontre  intitulée “Pour  un monde de travail exempt de violence et de harcèlement”, à la préservation de l’intégralité du congé de maternité et à la ratification de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail et sa recommandation 206 relative à la violence et au harcèlement au travail adoptée à Genève en juin 2019. 

“Aujourd’hui, les syndicats du monde entier font campagne pour la ratification de cette convention. Ce qu’a, aussi, demandé l’UGTA au Premier ministre le 25 novembre 2020, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes”, a soutenu dans son allocution d’ouverture Soumia Salhi, présidente de la Commission nationale des femmes travailleuses (CNFT). La recommandation 206 de la Convention 190 de l’OIT reconnaît, précise-t-elle, “le droit à toute personne à un monde du travail sans violence ni harcèlement, en particulier les actes de violence qui ciblent les femmes. Des mesures doivent être prises aussi pour atténuer l’impact de la violence domestique”.

La Commission nationale  des  femmes travailleuses de l’UGTA a entamé sa campagne début mars par la mobilisation de la Fédération nationale du textile et des  cuirs, suivie  par  deux  regroupements  régionaux, l’un  à  Bordj Bou-Arréridj  et  l’autre  à  El-Bayadh.   Elle  exige  des  autorités  des  réponses législatives pour protéger les  victimes  des  violences  sexistes et sexuelles.

Comme obliger les entreprises, sous peine de sanctions, à adopter des plans de  prévention  et  à  mettre  en  place des  politiques  visant  à  détecter,  à accompagner et à orienter les victimes de violences.

Elle  réclame  aussi  des aménagements  d’horaires, de  poste, des  congés payés, la possibilité d’une mobilité fonctionnelle et géographique choisie, ainsi qu’une prise en charge médico-sociale et psychologique des victimes, sans frais.  La présidente  du Ciddef, Nadia Aït Zaï, a, pour  sa  part, estimé que la Convention 190 est  un “nouvel  instrument  puissant  qui  vise  à  éliminer la violence et le harcèlement en milieu  du  travail que l’Algérie doit absolument ratifier”. 

Nadia Aït Zaï explique que “l’expression  violente  et le  harcèlement dans le monde du travail s’étendent à l’ensemble des comportements et de pratiques inacceptables, ou de menaces qui se produisent à une seule occasion ou de manière  répétée  susceptible  de  causer  un  dommage  d’ordre  physique, psychologique,  sexuel  ou  économique,  et  comprend  la  violence  et  le harcèlement fondé sur le genre”.

Souad Charid, membre du bureau de la  Commission  nationale des femmes travailleuses, a axé son intervention “sur les atteintes au droit à l’intégralité du congé de maternité. Il est temps de se préoccuper  des  femmes privées de congé de maternité, à la suite d’absences même autorisées par l’employeur, liées aux complications de leur grossesse. Les mamans doivent bénéficier des 98 jours de maternité pour se rétablir et s’occuper du bébé”. 

En attendant de revoir la législation en vigueur, Souad Charid recommande aux femmes enceintes d'éviter “toute  absence, sauf arrêt  de  travail pour maladie et ce, pendant les six derniers mois de grossesse, au risque de se voir rejeter le dossier de maternité”. 
 

Nissa H.

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