L’Actualité CONTRAINTS DE FERMER LEURS ÉTABLISSEMENTS DEPUIS PLUS DE 20 MOIS

Les gérants des salles des fêtes à Tizi Ouzou crient leur désarroi

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Kouceila TIGHILT Publié 10 Octobre 2021 à 22:29

La longue fermeture des salles des fêtes a lourdement impacté cette activité commerciale. © D. R.
La longue fermeture des salles des fêtes a lourdement impacté cette activité commerciale. © D. R.

La longue fermeture depuis près de deux ans a lourdement impacté l’activité  commerciale  de ces  établissements  dont  beaucoup de propriétaires ont déjà mis la clé sous le paillasson.

Les gérants des salles des fêtes à Tizi Ouzou ne savent plus à quel saint se vouer. Pour cause, leurs établissements sont fermés depuis plus de 20 mois dans le cadre du dispositif de lutte contre la Covid-19. Une longue fermeture qui a lourdement impacté l’activité commerciale de ces établissements dont beaucoup de propriétaires ont déjà mis la clé sous le paillasson.

“Nous sommes livrés à nous-mêmes depuis plus de 20 mois”, nous dira, le regard dépité, Mohand, un représentant de ces gérants. “Nous avons frappé à toutes les portes. En vain”, a-t-il ajouté, expliquant qu’une délégation a été reçue récemment par le wali de Tizi Ouzou qui a promis, pour la énième fois, de faire entendre leur voix à un plus haut niveau.

Pour notre interlocuteur, le comble est que des fêtes de mariage sont organisées normalement. “Nous avons l’impression que l’interdiction de tout regroupement touche uniquement nos salles, puisque les fêtes sont organisées normalement dans les villes et villages. Chaque jour, des dizaines de cortèges sillonnent nos routes sans être inquiétés par les autorités.

Pis encore, des garages ou des restaurants sont transformés en salles des fêtes clandestines”, s’est désolé le même représentant pour qui, cette situation commence à devenir insupportable.

“Nous sommes conscients des dangers du virus et, à cet effet, nous avons demandé de réduire nos capacités d’accueil de 50% et d’appliquer rigoureusement le protocole sanitaire, mais encore, notre demande a été rejetée”, a-t-il noté, expliquant que cette fermeture a donné lieu à une activité informelle qui ne paye même pas d’impôts.

Pour les gérants des salles des fêtes, le recours à la fermeture définitive de leurs établissements devient, à ce stade, inéluctable, car, soutiennent-ils, les charges fiscales et les différentes factures énergétiques pèsent sur eux. “On ne peut plus faire face à nos charges et dans de nombreux cas, Sonelgaz a coupé l’électricité faute de paiement”, a relevé Mohand.

À noter que dans l’objectif de sauver leur activité, les gérants des salles de fêtes ont notamment demandé, dans un courrier adressé au wali, l’octroi de crédits bancaires, afin de faire face à leurs charges et d’éviter ainsi la fermeture définitive de leurs établissements.

“Notre souci est de maintenir notre activité et de ne pas être dans l’obligation regrettable de licencier tous nos travailleurs notamment le personnel permanent”, lit-on dans ce courrier à travers lequel ils ont expliqué que leur activité démarre en réalité dès l’automne avec l’enregistrement des commandes. D’où la nécessité de fixer une date de reprise.

Les concernés ont également adressé un courrier au président de la République où ils relèvent, notamment, les risques liés à l’organisation anarchique des célébrations des fêtes aux niveaux des villas, des garages, des restaurants, des hôtels et même... des crèches, constituant, ont-ils affirmé, un réel danger public qui échappe totalement au contrôle et à la rigueur sanitaire proclamée par les autorités compétentes chargées de la mission anti-Covid-19.

C’est pourquoi, ils demandent l’encadrement des fêtes, en permettant l’ouverture des salles des fêtes agréées, avec l’engagement des propriétaires quant au respect strict du protocole sanitaire dans le but de protéger la population. 

“Il ne s’agit pas de faire travailler les salles des fêtes, mais plutôt de lutter efficacement contre la Covid-19. Ces établissements agréés, déjà soumis aux exigences réglementaires, peuvent répondre avec professionnalisme aux normes sanitaires et sécuritaires. Ils peuvent faire l’objet de contrôle et de suivi d’une manière régulière, continue et inopinée pour la vérification de l’application stricte et rigoureuse des mesures sanitaires”, est-il expliqué dans ce courrier. 
 

K. TIGHILT

 

 

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