L’Actualité CONTRATS AVEC DES ENTREPRISES ÉTRANGÈRES

Les mises en garde de Tebboune

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Meziane RABHI Publié 11 Mai 2021 à 00:10

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune. © D. R.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune. © D. R.

Le  président  de  la  République  cite  la  SAA, la  Caar  et Djezzy  “qui ont  établi   des  contrats  avec   des  entreprises  étrangères”,   “sans considération des intérêts stratégiques du pays”.

Dans  une   instruction   présidentielle,   le  chef  de   l’État,   Abdelmadjid Tebboune, évoque de graves atteintes à la sécurité nationale  par  le fait d’entreprises nationales, publiques et privées, qui ont noué des relations  contractuelles avec des entités étrangères sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays. 

“De  nombreux  rapports  ont  convergé  vers   la   présidence  de   la République dans lesquels, il a été relevé de graves atteintes à la sécurité nationale par le fait d’entreprises nationales, publiques et privées, qui ont noué des relations contractuelles avec des entités étrangères sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays”, indique le  chef  de  l’État  dans son instruction, datée du 25 avril dernier, adressée  au  Premier ministre, aux membres du gouvernement et aux responsables des entreprises du secteur public marchand. 

Le  président  de  la  République  cite,  à  titre  d’exemple,  les  compagnies d’assurances publiques, la SAA et la Caar, “qui ont établi des contrats avec des entreprises d’origine marocaine” ou celui de Djezzy “dont la publicité est assurée par des sociétés proches de lobbies étrangers haineux vis-à-vis de l’Algérie”. Pour Abdelmadjid Tebboune, “ces relations, engagées sans concertation, se traduisent – on peut s’en douter – par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux du pays et à sa sécurité”. 

En outre, a jouté le chef de l’État, “il s’agit le plus souvent de contrats qui génèrent des sorties de devises vers l’étranger pour des prestations à peine moyenne que des entreprises algériennes peuvent prendre en charge aisément”. Partant de ce constat, “et eu égard aux effets négatifs de ces pratiques qui ont tendance à se généraliser”, le président de la République a instruit “tous les responsables concernés des entreprises nationales à l’effet de mettre un terme à ce type de rapport dans un délai maximum de 10 jours et de faire preuve, à l’avenir, de plus de responsabilité et de circonspection dans leur relation avec leurs partenaires étrangers en veillant, en toutes circonstances, à la préservation des intérêts supérieurs de l’État”. 

Abdelmadjid Tebboune affirme avoir donné instruction au ministre des Finances “pour que ne soit transféré vers l’étranger aucun dividende lié à de tels contrats qui doivent être résiliés sur le champ”. Le président de la République avertit que “toute défaillance dans la prise en charge de la présente instruction sera considérée comme relevant de la concession et de la complicité et sera, en conséquence, traité en tant que telle, conformément à la législation en vigueur”. Selon certaines sources, les deux compagnies d’assurances citées dans l’instruction présidentielle utilisent le progiciel Orass développé et fourni par l’entreprise marocaine appelée Orsys Communication. Mais l’introduction de l'ERP Orass au niveau des ces compagnies remonte aux années 2000. 

Il leurs sera difficile de changer d’ERP en 10 jours. L’implantation d’un nouveau système d’information nécessite au minimum une année, selon certaines sources. Certaines compagnies d’assurance ont développé, en interne, leurs propres ERP de gestion. Les mêmes sources évoquent des enquêtes qui sont ouvertes par les services de sécurité concernant l’activité assistance, notamment automobile et bris de glace. “C’est une activité qui génère, également, beaucoup de sorties de devises vers l’étranger”, précisent nos sources. Selon le ministre des Finances, la surfacturation représentait, les années précédentes, “entre 30 et 35% de la valeur de la facture des importations”. 

Pour rappel, le président de la République avait mis fin aux fonctions de de l’ancien ministre des Transports, Lazhar Hani, “à la suite de l’engagement d’une opération d’importation par la compagnie nationale Air Algérie de fournitures liée à l’activité de catering, et ce, sans tenir compte du contexte économique national et des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises et la priorité à accorder à la production nationale”, avaient indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué.  
 

Meziane RABHI

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