L’Actualité Leur grève largement suivie

Les paramédicaux paralysent les hôpitaux du pays

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Arab Chih et S. R. Publié 17 Novembre 2021 à 10:47

© Archives Liberté
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Si la tutelle continue à faire la sourde oreille, les paramédicaux n’écartent pas l’éventualité de reprendre, au début du mois prochain, leur mouvement de contestation, menace le syndicat algérien des paramédicaux. 

Pour la deuxième journée consécutive, les hôpitaux de tout le pays ont sérieusement été perturbés dans leur fonctionnement par le débrayage des paramédicaux observé à l’appel du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).  Hier, le mot d’ordre de grève a été massivement suivi car décidés à se faire entendre et à arracher leurs droits. “Le taux de suivi de notre grève a été de 90%. La mobilisation durant le premier jour a été importante, elle l’a été encore plus aujourd’hui. Tout le monde a répondu présent. Notre mot d’ordre a été massivement suivi dans toutes les wilayas”, s’est félicité Lounès Ghachi, président du SAP. Et au cas où la tutelle ferait la sourde oreille, les paramédicaux n’écartent pas l’éventualité de reprendre, au début du mois prochain, leur mouvement de contestation. “S’il n’y a pas de réponse du ministère, nous renouvellerons notre appel au lendemain des élections locales”, a-t-il menacé. 

À l’hôpital de Ben Aknoun, le mot d’ordre de grève a été respecté par les paramédicaux qui, en plus, ont observé un sit-in le premier jour de leur débrayage et un autre le deuxième jour, a confié une infirmière. “Nous aurions aimé que nos revendications soient prises en charge, surtout que nous sommes en pleine 4e vague de Covid”, a-t-elle dit, assurant que même d’autres corps ont été solidaires avec ce mouvement de protestation. “C’est un mouvement de grève pacifique et légal, et nous avons bien assuré le service minimum. Nous ne refusons pas le travail, mais nos revendications doivent être prises en charge”, a-t-elle soutenu. Dans les autres régions du pays, la tendance est la même. Comme c’est le cas à Tiaret où la seconde journée de la grève nationale des paramédicaux a été marquée par une adhésion plus importante par rapport au premier jour. “Le mouvement a été suivi à hauteur de 60%”, selon le président du bureau local du SAP, Adel Guidoum. 

Le taux de participation a atteint 80% chez les paramédicaux affiliés à ce syndicat, à savoir dans les services de psychiatrie, ORL, stomatologie et ophtalmologie de l’EHS de Tiaret, ainsi qu'à l'EPH de Sougueur et aux EPSP d’Aïn Dheb et d’Aïn Kermès. Les paramédicaux expliquent que “la décision de recourir à la manière forte fait suite au refus de la tutelle d’engager des discussions sérieuses sur leurs revendications”. “Nous avons décidé de faire grève car nous voulons régler définitivement les problèmes. Nous avons soumis nos propositions sur le statut particulier, mais à ce jour, nous n’avons eu  aucune réponse de  la tutelle. Certes, nous avons rencontré le ministre, mais nous avons plutôt discuté de la situation due à la Covid”, a expliqué M. Ghachi. “Certes, la révision du statut particulier prendra du temps, mais nous voulons que des discussions sérieuses soient ouvertes et que le travail soit préparé dès maintenant”, a-t-il insisté. Le président du SAP a aussi tenu à dénoncer les intimidations dont ont fait l’objet des syndicalistes grévistes de la part de certains gestionnaires. “Nous tenons à ce que ces entraves à l’activité syndicale cessent. Dans certains hôpitaux d’Alger, des gestionnaires ont dit à nos adhérents que la grève est illégale, alors que nous sommes un syndicat agréé”, a-t-il déploré. 

Idem à Tiaret où les paramédicaux grévistes de l'EPH de Sougueur, ainsi que ceux des EPSP d’Aïn Dheb et d’Aïn Kermès ont fait l’objet de pressions de la part de leurs responsables qui ont tenté de les dissuader de faire grève. Le SAP a décidé, à l’issue de la réunion de son conseil national tenue le 28 octobre dernier, de déposer un préavis de grève de deux jours pour exiger la satisfaction de leurs revendications qui consistent, entre autres, en “la mise en place de commissions pour engager des discussions sur le statut particulier, le respect des engagements du président Tebboune quant au règlement des 5e et 6e tranches de la prime Covid et l’arrêt des entraves à l’activité syndicale et la promotion de tous les paramédicaux ayant à leur actif 5 années d’ancienneté”.

 


Arab Chih et S. R.

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